Agriculture : Ministres et inspecteurs provinciaux en séminaire pour la même compréhension de la nouvelle approche de l’agriculture-business

Sous l’initiative du ministre national de l’Agriculture, Me José Mpanda Kabangu, les ministres et les inspecteurs provinciaux de toute la République ayant en charge l’agriculture sont à Kinshasa pour un séminaire de formation sur la production agricole à travers l’Agenda de Transformation Agricole (ATA).

L’ATA est le programme qui a été initié par le président de la République en 2021 en vue de faire de l’agriculture le leitmotiv du développement de l’Economie de la RDC. Et dans l’optique de matérialiser cette volonté du président Félix Tshisekedi, le Gouvernement, a, à travers le ministère de l’Agriculture,  préparé un programme de relance de principales filières agricoles aux fins notamment d’améliorer l’état nutritionnel des populations congolaises menacées par l’insécurité alimentaire ; d’améliorer les revenus des ménages agricoles en mettant à leur disposition des semences de qualité ainsi que d’autres intrants agricoles susceptibles d’augmenter les rendements de leurs exploitations agricoles ; et de réduire les importations des produits vivriers de base pour lesquelles le Gouvernement dépense plus de 3 milliards USD.

« Nous voudrions que l’on change de narratif car il est anormal que la RDC votre pays qui a un grand potentiel en termes de terres arables et irrigables, 80 millions on en parle, que le gouvernement puisse aller chercher du maïs à l’extérieur du pays en Zambie, en Afrique du sud, c’est une honte et nous devons éviter pour cela ne puisse se refaire car Dieu nous a tout donné. On ne peut pas accepter de nous faire humilier en cherchant à acheter, à importer le maïs alors que nous avons tout le potentiel, les capacités mêmes humaines pour pouvoir produire localement. 3 milliards USD peuvent être épargnés pour renforcer le paiement de la balance nationale, renforcer les devises », a dit José Mpanda aux ministres et inspecteurs provinciaux.   

Pour ce dernier qui a ouvert le séminaire, ce jeudi 12 octobre au chapiteau Ivana de la poivrière, c’est dans cette ligne droite que s’inscrit ledit séminaire sur le renforcement des capacités des ministres et inspecteurs provinciaux de l’agriculture au travers des modules appropriés devant soutenir son approche pour la transformation agricole en vue de la diversification de l’économie et de la création des conditions d’une croissance inclusive, comprenant la redynamisation de l’agriculture vivrière, industrielle et pérenne et la promotion du paysannat par la constitution des coopératives agricoles.

« Ledit séminaire permettra aux ministres et inspecteurs provinciaux d’acquérir une formation solide qui permettra à notre Gouvernement de réaliser l’une de ses missions régaliennes qui consiste à assurer une gestion efficiente de ses potentialités agricoles afin de les transformer en richesses, ce qui contribuera à l’augmentation du budget national et au développement durable de la population congolaise », a déclaré Me José Mpanda Kabangu, soutenant que le séminaire par lui organisé permettra également d’avoir une approche convergente de l’agriculture, celle d’agrégation agricole, l’option à lever restant le recours aux contrats de Partenariat Public-Privé (PPP) avec les investisseurs aussi bien congolais qu’étrangers.

« On ne mange pas le potentiel, on doit transformer le potentiel en richesses. Et quand on transforme le potentiel en richesses, on fait le développement du pays, on met fin aux importations et c’est ça notre vision », dit le ministre national de l’Agriculture à ses invités en précisant que la vision de son ministère est de voir l’agriculture s’exécuter désormais comme une Entreprise en lieu et place des projets et programmes de développement comme cela est encore le cas aujourd’hui.

José Mpanda insiste sur le fait que le Gouvernement qui n’est pas agriculteur, doit garder son rôle de régulateur et d’accompagnateur, en laissant les privés au centre des activités agricoles.

« Je voudrais que, dans vos provinces respectives, vous ayez le sens de mettre le privé au centre de l’agriculture. Il faudrait que le monde privé qui n’est pas nécessairement constitué de grands investisseurs mais aussi des petits producteurs, des petits agriculteurs, des coopératives, soit suivi avec des conseils en vue de faire mieux, en faisant de l’agriculture un business. L’agriculture doit être considérée comme une affaire appelée à faire des intérêts, à faire de dividendes. Dans notre pays, on a une mauvaise conception de croire que ceux qui font l’agriculture sont des pauvres. Non, il faut que l’on change de narratif pour faire voir que l’agriculture est un business. Regardez ailleurs, ceux qui sont plus forts sont dans l’agriculture », a exhorté le ministre Mpanda les séminaristes.

Il faut noter qu’à l’issue du séminaire, des motos ont été distribués symboliquement aux inspecteurs provinciaux de l’agriculture. Il en sera de même pour ceux urbains et territoriaux dans toutes les provinces en vue de faciliter leur mobilité afin de les rapprocher des agriculteurs pour un meilleur encadrement. Une dotation qui intervient après plus de trois décennies, selon les bénéficiaires (lire l’article de scooprdc.net : Agriculture : Bientôt des motos pour la mobilité de tous les inspecteurs provinciaux et territoriaux !).

  • Bendélé Ekweya té

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