« De très graves incertitudes pèsent sur l’avenir du pays. D’Est à l’Ouest, partout l’insécurité grandit. Préparons-nous à la campagne d’enrôlement de décembre prochain. Pas question de glissement ! Les élections doivent se tenir dans les délais fixés par la constitution ».
« Toutes les thèses circulent sur les causes du déferlement de violences qui gagnent progressivement le Bandundu. Comme dans l’Est du pays, partout le chaos s’installe. Une évidence s’impose : l’Etat est absent et la faillite des autorités est générale ! Un insupportable naufrage !»
« …Pas une minute de plus ne doit être accordée aux dirigeants actuels à la fin de leur mandat… ».
« Alors que le 23/10/2020, toutes les forces pol. & soc. étaient solennellement invitées à coaliser pour « rétablir la paix, là où elle est compromise & la consolider là où elle existe », deux ans après, Bunagana est tombée & l’insécurité est à la porte de Kinshasa. Cruelle vérité ! ».
Un échantillon de tweets postés ce dernier temps par l’ancien président de l’Assemblée nationale et ancien ministre de plan Olivier Kamitatu Etsu, devenu par la force de choses et très bizarrement, secrétaire particulier, mieux porteur de mallette de l’ancien gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi.
A lire ces tweets, l’on se rend compte qu’il s’agit des écrits d’un homme hostile au pouvoir actuel et opposant de la gestion du tandem Tshisekedi – Sama. Et pourtant, dans le gouvernement des Warriors, son patron Moïse Katumbi y a désigné cinq ministres qui occupent des départements bien importants (Plan, ESU, Affaires sociales, Transports, Affaires étrangères) au nom de son parti Ensemble.
A tort ou à raison peut-on se demander, à quel jeu se livre donc le clan Katumbi ? Si critiques il y a, ils devaient venir de l’opposition et non d’un parti membre de l’équipe dirigeante sans en tirer les conséquences qui s’imposent ! Un homme politique accompli doit avoir le courage de quitter les choses lorsqu’il n’est pas d’accord. Sinon, pourquoi aucun ordre n’est donné officiellement aux ministres d’Ensemble en poste de quitter le gouvernement pour ne pas assumer l’échec, si réellement échec il y a ?
Face à cette attitude d’un homme aigri affichée par le porteur de mallette de Moïse Katumbi, le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, a réagi sur son Twitter : « La cruelle vérité, ce que vous êtes le seul au 04/10/2022 contrairement à toutes les forces pol & soc. à ne pas dénoncer et condamner le #Rwanda qui occupe #Bunagana en y semant mort et désolation. Ici, il n’est pas question de politique mais de la défense de la patrie ».
Christian Mwando, ministre d’Etat, ministre du Plan au gouvernement pour le compte d’Ensemble, recadre Kamitatu : « Nous, POLITICIENS CONGOLAIS, sommes-nous vraiment incapables de taire momentanément nos egos et nos querelles pour unir nos efforts et mettre fin à l’agression de notre PAYS ? ».
Un internaute qui a réagi au dernier tweet de Kamitatu fait remarquer : « Mode opératoire de L’ENSEMBLE de KATUMBI, Entrer dans les institutions et amasser de l’argent pour préparer la campagne électorale. A quelques mois des élections, annoncer la démission et quitter le pouvoir. Une stratégie qui ne marchera plus au regard d’un passé récent ».
Au regard de cette position d’un pas dedans, un pas dehors, il serait honnête que Moïse Katumbi joue carte sur table, au lieu de se cacher derrière les tweets de son porteur de mallette qui d’ailleurs ne le cache pas. Soit on est dans l’union sacrée et on assume le bilan, ou alors on quitte le navire ! Ne pas le faire, c’est… Suivez mon regard !
