Par Owandi.
Décidément c’est parti pour ‘’coup sur coup’’ entre Me Georges Kapiamba et le député national et ancien ministre de la Santé, Félix Kabange Numbi sur le dossier de la Gecamines. Après le communiqué de Félix Kabange Numbi largué dans les réseaux sociaux et à travers lequel il prétend que Georges Kapiamba a fait rétropédalage dans le dossier de présumé 200 millions d’euros détourné et le taxe d’acharnement tribal, l’activiste de droits de l’homme ne s’est pas laissé faire.
En effet, dans un communiqué publié ce mercredi 19 février, Georges Kapiamba tacle aussi son désormais adversaire : « Affirmer que l’ACAJ s’acharne, sans raison et pour des motivations tribales, contre M. Albert YUMA, relève d’une contre-vérité affligeante au regard du rang de l’auteur du communiqué ». Et de lui rappeler que la Gécamines est un patrimoine qui appartient à l’Etat congolais et non à une quelconque entité ethno-tribale ou groupe d’individus. « A ce titre, ses dirigeants sont tenus à une compliance managériale à toute épreuve. Tous manquements dans l’exercice de leurs fonctions appellent une réaction conséquente de l’Etat, Unique actionnaire, mais aussi des citoyens. Nous sommes bel et bien dans ce cas d’espèce », lui fait remarquer le président de l’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ).
Le dossier Gécamines, actuellement en instruction judiciaire, met en cause non seulement M. Albert Yuma, mais également des compatriotes ressortissants des provinces autres que le Grand Katanga, écrit Georges Kampiamba. Il est alors très étonné de la propension de Félix Kabange Numbi à vouloir ethniciser, voire tout ramener à la personne de M. Albert Yuma. « Cela relève d’une grave maladresse visant à le présenter comme victime expiatoire d’une justice aux ordres ! Pouvons-nous par-là conclure que votre « idole » Albert Yuma, serait au-dessus des lois de la République ? », demande Kapiamba à Kabange Numbi.
« Une telle attitude de la part d’un Député national et de surcroît ministre dans un passé récent est regrettable ! Il permet malheureusement aux congolais de saisir la véritable quintessence d’une doctrine qui a sciemment affouillé l’unité nationale et exposé le pays à une fracture entre d’une part, des privilégiés intouchables et d’autre part, des laissés-pour-compte. M. Félix KABANGE NUMBI devra revenir à la réalité et comprendre que ce temps-là est révolu », peut-on lire dans cette réaction du président de l’ACAJ qui conseille vivement son désormais adversaire dans le dossier Gécamines de s’abstenir à gloser inutilement sur un dossier dont il est loin de maîtriser les tenants et les aboutissants juridiques. « Le rôle d’un député consiste fondamentalement à s’assurer que les aspirations profondes de la population sont bien protégées et rencontrées, et non de développer des connivences avec des personnes présumées d’avoir dilapidé les ressources publiques », rappelle-t-il à son ‘’détracteur’’.
Et pour finir, Kapiamba précise que depuis sa création, l’ACAJ s’emploie à dénoncer ce, conformément à la Constitution et en toute impartialité, tous les cas de violation des droits de l’homme, de détournements des deniers publics, des malversations, de concussion, de corruption et de blanchiment portés à sa connaissance, sans tenir compte de l’origine provinciale, ethnique ou encore moins tribale des auteurs ou victimes de ces actes.