Coronavirus : les étudiants congolais en Chine aux abois !

Par Cas’dor M.

La communauté congolaise en Chine (CCFC), a, dans une correspondance rendue publique, lundi 3 février 2020, exposé les différentes difficultés auxquelles elle est confrontée depuis l’apparition de l’épidémie Coronavirus dans la province du Wuham en Chine.

Vivant dans un état de psychose dans la Ville d’Ichang, à quelques kilomètres de Wuhan, l’épicentre de ce virus, ces étudiants congolais déplorent l’inaction des autorités congolaises compétentes. C’est pourquoi, ils tirent la sonnette d’alarme et implorent l’implication du gouvernement congolais quant à leur évacuation de cette zone rouge.

Selon Alain Inkabanga Tseke, Président du CCFC, la plus grande crainte de ces étudiants est celle d’être infectés, étant donné qu’ils ne maîtrisent pas bien les mécanismes de transmission de ce virus mortel, quoique toutes les mesures préventives soient observées scrupuleusement. Etant dans une ville mise en quarantaine et où le chaos bat son plein, ils sont confrontés à plusieurs difficultés, entre autre, celles liées aux biens de premières nécessités (nourritures, masques parfois, climat au tour troublant), avec une sorte de cloisonnement. « Même les boursiers sont en difficultés et imaginez pour les non boursiers, alors que les biens grimpent de prix », a affirmé Alain Tseke.

Aussi, il règne un climat d’incertitude totale sur la reprise des cours, car toutes les structures de l’enseignement ont été fermées depuis que ce virus a été découvert. Par conséquent, il n’y a aucun mouvement. « Les officiels encouragent de sortir de la Chine et toutes les universités sont fermées jusqu’à nouvel ordre. Nous n’avons pas beaucoup de moyen pour quitter la Chine, alors que certains pays ont déjà évacué leurs ressortissants. Jusqu’ici, il n’y a aucun signal des autorités congolaises, outre le soutien chinois qui renforce les mesures de protection », déplore le président du CCFC.

Ces étudiants congolais se retrouvent presqu’emprisonnés dans leurs résidences, partagés entre stress et famine.  « Signalons que certaines universités ont réduit les prix des plats dans leurs cantines, mais nous avons peur d’y aller. Et même sortir devient compliqué, presqu’interdit  et non facile », a laissé entendre Alain Tseke.

Etant donné que plusieurs étudiants congolais vivent à Wuhan, une ville qui regorge plus de 70% de personnes infectées par le Coronavirus, cette communauté congolaise vivant en  Chine lance un SOS au gouvernement congolais  afin de s’impliquer davantage sur cette affaire ou mieux les rapatrier en RDC mais aussi être rassurer que lorsque tout reviendra à la normale, ils pourront regagner le sol chinois et poursuivre leur formation.

De son coté, l’ambassadeur de la Chine en RDC, Zhu Jing a, dans un communiqué rendu public le même lundi 3 février, affirmé que le gouvernement chinois a pris des mesures draconiennes et sans précédentes pour freiner la propagande du virus.  Il a établi un bilan de 14.501 cas d’infection confirmés en Chine, 304 décès, 429 rétablis et 147 cas dans 22 pays étrangers.

  • Bendélé Ekweya té

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