Pris en flagrant délit de trafic d’influence, népotisme et usage de faux au nom du chef de l’Etat Félix Tshisekedi, le coordonnateur administratif du bureau privé du chef de l’Etat, Dieudonné Lobo a été mis aux arrêts et transféré à l’ex-DEMIAP sur ordre du président. Pour cause, l’homme s’est autorisé à octroyer un mandat spécial à une compagnie minière canadienne « Saint Louis BGM SARL », pour explorer et exploiter les gisements de diamants dans le carré minier de la Minière de Bakwanga (MIBA).
Cadre de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS/Tshisekedi), Dieudonné Lobo a été cité depuis longtemps dans le trafic d’influence et dans toutes sortes d’arnaques. Et à chaque fois, le nom du chef de l’Etat était mis en avant derrière ce réseau mafieux. Dans ce dossier où il aurait déjà empoché 1 million USD de commission, n’eût été la vigilance du ministre du portefeuille, suivant les instructions du premier ministre sur les appels de fonds qu’effectuaient certains ministères auprès des entreprises et services publics de l’Etat, le malfrat serait passé entre les mails du filet. Mais hélas !
A ce jour, Dieudonné Lobo et l’un de ses complices canadiens sont écroués à la prison de Makala depuis le 28 novembre. Donneur des leçons de bonne gouvernance d’hier, ce cadre de l’UDPS et ami de Fatshi n’est pas à son premier forfait. Venu visiblement avec la mentalité de s’enrichir vite et maintenant quelles qu’en soient les méthodes, le voilà vite démasqué. Doit-il s’inspirer de l’adage de chez lui qui dit : « mukueba ubanda kulu kua mutshi, kumuseki matengi », entendez littéralement : « quand ton ami grimpe sur un arbre, ne te moque pas de ses fesses ». Ce que les kabilistes ont fait en 18 ans, Dieudonné Lobo voulait le faire en moins d’une année. Quel record !
Avec cette arrestation d’un si proche du chef de l’Etat pour de forfaits avérés, on peut se rendre compte que Félix Tshisekedi a réellement la volonté de lutter contre les antivaleurs. Bien avant Dieudonné Lobo, un autre membre de son cabinet, Abraham Lwakabuanga, directeur de la presse, a été, selon les indiscrétions de sa direction, interdit de mettre ses pieds au Palais de la nation. Si lui n’a pas été conduit à Makala, Fatshi lui aurait dit à Paris, toujours selon les indiscrétions de la Direction de la Presse présidentielle, en le doigtant : « Toi-là, je ne veux plus te voir à côté de moi ».
A ce cameraman-photographe bombardé directeur de la presse, Fatshi a reproché l’immigration clandestine de faux journalistes au nom de la Présidence, usage de faux, mais aussi détournement de frais de fonctionnement.
A l’allure où vont les choses, c’est le début d’un commencement. Fatshi fait déjà le ménage et met fin au copinage. Le message serait-il bien compris par le reste de cette race venue de diaspora qui se croit tout permis ? Mettez des freins dans vos bottes, car d’ici-là c’est un chambardement autour du chef de l’Etat, allant de sa sécurité à ses collaborateurs, qui se sont distingués dans la jouissance, ignorant le mobile de leur présence au côté de Félix Tshisekedi.
Nzakomba