C’est depuis le 11 janvier dernier que l’Intersyndicale de l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications du Congo (ARPTC), service relevant selon la nouvelle loi sur les télécommunications du Ministère des PT-NTIC mais qui, malheureusement est toujours sous l’emprise de la présidence de la République comme par le passé, a sollicité une audience auprès du président de la République Félix-Antoine Tshisekedi. Mais déjà quatre mois que cette demande n’a pas de réponse. Et selon ce banc syndical constitué de CDT, OTUC SOPA et CSC, le blocage se situerait au niveau du cabinet du président Fatshi qui n’a pas transmis la lettre au destinataire et l’a tout simplement classée la lettre dans le tiroir.
En effet, dans cette lettre de demande d’audience signée par Aimé Phuati, président de l’Intersyndicale, il s’agit de s’entretenir avec le président de la République sur la crise qui sévit au sein de l’ARPTC. Le banc syndical voudrait porter haut et fort les cris de détresse, mieux de désespoir des agents dus aux injustices sociales récurrentes et à la violation du protocole d’accord par le Collège de l’ARPTC dirigé par Christian Katende.
« Notre démarche s’inscrit dans la logique de la recherche de la paix sociale au sein de l’ARPTC ; sérieusement menacée par l’attitude des membres du Collège qui ne s’inscrivent nullement dans l’idéal prôné par votre haute autorité, à savoir ‘’le peuple d’abord’’ », écrit Aimé Phuati à Fatshi.
Christian Katende et son staff sont ainsi accusés de violer chaque point du protocole d’accord signé avec l’Intersyndicale le 13 mai 2021 sur lequel l’ARPTC s’était engagé, défiant éperdument les agents qui, malheureusement se retrouvent dans une position d’opprimés, peut-on lire dans cette correspondance adressée à Fatshi dont copie est parvenue à Scooprdc.net.
Malgré cette oppression des agents par le staff Katende, l’Intersyndicale fait savoir à Fatshi que les agents de l’ARPTC gardent encore espoir en son sens élevé de bon père de la nation dont l’avènement à la tête du pays augure l’espoir de l’instauration d’un véritable Etat de droit dépourvu des pratiques d’une autre époque où les mandataires publics n’avaient aucune obligation de redevabilité et travaillaient non pas pour l’intérêt du pays, ni des agents, mais plutôt pour des intérêts personnels.
« Notre démarche en tant que syndicalistes ne vise qu’à réclamer que les agents ARPTC soient remis dans leurs droits et cela passe notamment par l’application stricte du protocole d’accord conclu avec l’employeur et des statuts régissant notre institution », plaide l’Intersyndicale qui espère toujours être reçue par Fatshi pour le dénouement heureux de la crise, dit-elle, créée de toute pièce par le Collège de l’ARPTC dirigé par Christian Katende.
