Refondation d’un nouvel Etat : Denis Kambayi pour la territoriale de non-originaires et la suppression du Sénat et des Assemblées provinciales

Par Owandi.

Réagissant à l’article de Scooprdc.net «Pour une fois, Yves Kisombe raisonne à droite : «Il faut réinstaurer les gouverneurs de province non-originaires, pour sauvegarder l’unité nationale en péril», le sénateur Denis Kambayi a déclaré souscrire totalement à cette idée pour la refondation d’un nouvel Etat, étant donné que l’expérience avec les gouverneurs de province s’est avérée complètement un échec.

«Nous ne pouvons pas si nous voulons aller loin et conserver l’unité de notre pays, continuer avec cette histoire de gouverneurs de province originaires. C’était un piège de nos amis à Sun City qui nous ont enfermé chacun avec ses calculs là dedans. Nous devrions retourner dans la logique de la deuxième république où des gouverneurs devaient être nommés sans tenir compte de leurs origines mais sur base de leurs compétences, leur patriotisme pour faire développer les provinces par rapport à leur expérience. Il faut vraiment arrêter cette gouvernance des originaires», déclare cet ancien gouverneur du Kasaï central qui estiment qu’ils doivent être avec leurs vices nommés par le président de la république.

Denis Kambayi estime que ces gouverneurs ainsi nommés, doivent avoir des conseillers dans les différents départements au lieu des ministres provinciaux. D’où sa deuxième proposition de la suppression des assemblées provinciales et du Sénat qu’il qualifie sans détour de budgétivores.

«Je suis moi-même sénateur, mais dans le cadre de la refondation d’un nouvel Etat que cette histoire des Assemblées provisoires et du Sénat, doit être bannie. Nous n’avons pas besoin d’un Parlement avec deux chambres sous prétexte de seconde lecture alors que c’est budgétivore. Un parlement monocaméral nous va bien sans problème», soutient Denis Kambayi dans une entrevue exclusive avec Scooprdc.net.

Il va même plus loin en proposant que le pays soit dirigé par un président avec quatre vice-présidents comme à l’époque de la Formule 1+4 mais à la différence que ces derniers soient élus par la population. Chacun des vice-présidents doit représenter un de quatre espaces linguistiques du pays. Kambayi insiste sur le fait que les représentants des services de sécurité (ANR, Police, Armée, DGM…) soient de non-originaires dans les provinces où ils sont affectés.

Toutes ces reformes, dit l’ancien gouverneur du Kasaï central, nécessitent la révision de la constitution de 2006. Point de vue largement soutenu par beaucoup de congolais vu surtout le blocage du fonctionnement des provinces en freinant leurs développements.

  • Bendélé Ekweya té

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