Dossier François Beya : Le procès vivement attendu ce vendredi 3 juin !

Arrêté le 5 février dernier par l’Agence nationale de renseignements (ANR) et détenu dans ses geôles  deux mois avant d’être transféré à la prison de Makala le 4 avril 2022, François Beya, ancien conseiller spécial du président Tshisekedi en matière de sécurité, devra affronter le Ministère public, ce vendredi 3 juin 2022, devant les juges de la Haute cour militaire. Selon la citation à prévenu du 30 mai établie par le greffier colonel Meta Mashimabi Bernadette, l’audience va se dérouler à la prison centrale de Makala.  

A bien lire cette citation à prévenu, l’accusé principal dans cette affaire de « complot contre la vie ou contre la personne du chef de l’Etat » est le brigadier Tonton Twadi Sekele qui est prétendument en fuite. L’accusation contenue dans ce document de la Haute cour militaire est ainsi libellée : « …avoir, à Kinshasa, ville de ce nom et capitale de la République démocratique du Congo, sans préjudice de date certaine mais au courant de la période allant de l’année 2020 au 04 février 2022, période non encore couverte par le délai légal de prescription, par coopération directe, de concert avec les nommés François Beya Kasonga, Vanda Nowa Biama Guy, le colonel Cikapa Tite Mokili David, le commissaire principal Tabwe Mauwa Lyly et le lieutenant-colonel Kalenga Kalenga Pierre, participé à un complot en vue d’atteinte contre la personne du président de la République, chef de l’Etat, la résolution d’agir, en ce qui la concerne, ayant été manifestée dans un message vocal envoyé au lieutenant-colonel Kalenga Kalenga en ces termes : Nzambe ozosala ba rumeurs ya likambo yango ya malonga ebimi te, on est dans le bon ».

Et pour le Ministère public incarné par le lieutenant-général Lucien-René Likulia, c’est un fait prévu et puni par les articles 21, 23 alinéa 1er du Code pénal ordinaire livre 1 et 194 du Code pénal ordinaire livre 2. Comme témoins que le Ministère public propose de faire entendre, il cite le général-major Mandiangu Mbala Michel en sa qualité de Chef d’Etat-major des renseignements, le général de brigade Makombo de l’Etat-major des renseignements, le commissaire divisionnaire adjoint Kasongo Kitenge Sylvano en sa qualité de commissaire de la police ville de Kinshasa, et le général Mulongo John.

A lire ce chef d’accusation avec comme preuve d’accusation un élément audio aussi laconique qu’ambigu tel que transcrit et dont l’auteur principal est en fuite, la plupart d’avocats aguerris à qui Scooprdc.net a fait lire la citation à prévenu établie par la Haute cour militaire, estime que le très correctement auditeur militaire Lucien-René Likulia a été embarrassé par un dossier qui sent le noyautage à un niveau supérieur en vue de couler principalement François Beya, ancien conseiller spécial du chef de l’Etat, dont les détracteurs dans le pré-carré du président Tshisekedi sont bien connus. Guerre des clans au sein du Palais…

« En fixant le dossier pour le procès avec une si légère accusation, l’auditeur général des FARDC, Lucien-René Likulia n’a fait que le Ponce Pilate pour se débarrasser ce dossier qui a d’autres motivations sous prétexte d’un faux coup d’Etat », déclare un avocat à Scooprdc.net. Rendez-vous est donc pris ce vendredi 03 juin à 9 heures précises à la prison de Makala pour la première audience du procès François Beya.

  • Bendélé Ekweya té

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