RDC-PTNTIC : « La cellule de communication ridiculise le ministre », dixit Adorée Olela

Le feuilleton de la querelle sur les  400 mille USD de rétrocession pour le mois de juillet 2019 au ministère de PTNTIC qui oppose le sortant Emery Okundji et l’entrant Augustin Kibasa, est loin de se terminer. La guerre des communiqués entre les deux cellules de communication de deux ministres fait rage sur les réseaux sociaux et dans les médias en ligne. « Contrairement à la présentation théâtrale du Journal en Lingala Facile à laquelle il était habitué pour faire rire les Kinois, le confrère devrait ici savoir qu’il s’agit d’une communication d’un homme d’Etat dont l’excellence comme on l’appelle, doit se prouver sans faille », telle est la réaction de Adorée Olela, la chargée de communication du ministre sortant Emery Okundjià face à ce qu’elle qualifie de énième  pamphlet contre son chef balancé dans la matinéee de ce vendredi 20 septembre sur la toile.

En effet, dans un article non signé qui circule dans les réseaux sociaux et partagé par les membres de la cellule de communication du nouveau ministre de PTNTIC, il est écrit : « Démasqué, Emery Okundji Ndjovu échoue d’empoter 400.000 USD accordés au ministère, avant de vider tous les équipements du cabinet y compris le poste téléviseur ».

L’auteur anonyme de l’acteur mais identifié comme le conseiller en communication du ministre entrant, poursuit sa narration : « Les 400.000 dollars américains destinés notamment pour la motivation du personnel, le fonctionnement et l’installation du nouveau cabinet, logeaient déjà dans les caisses du ministère des PT-NTIC, avant même la cérémonie de remise et reprise, entre le ministre sortant Emery Okundji et le nouveau ministre, Augustin Kibasa. Ce qui est curieux, Okundji n’avait pas signalé ; encore moins, fait part à son successeur de l’existence de ces fonds. Les fonctionnaires des PT-NTIC disent que l’intention d’Okundji était celle d’emporter cet argent. A noter que n’eut été la dénonciation et la prudence d’un agent des PT-NTIC, à cet effet, ces fonds allaient se volatiliser sans laisser la moindre trace, comme cela avait toujours été le cas, tout au long du mandat Okundji. N’ayant pas réussi son coup d’amener avec lui, les 400.000 UDS, Okundji n’a pas eu plus d’autres choix que de dégager avec tous les meubles, machines, ordinateurs, équipements et voir même le poste téléviseur du bureau du ministre. Désormais, Okundji est exposé aux enquêtes des inspecteurs généraux des finances, ces derniers déjà saisis autour de ses multiples détournements. Okundji doit dire ce qu’il a fait de tous ces 400.000 dollars américains qu’il recevait chaque mois, pendant l’ensemble de son exercice à la tête des PT-NTIC ».

Adorée Olela s’indigne que le conseiller en communication d’Augustin Kibasa aille jusqu’à qualifier ses confrères qui ne partagent pas leur avis, des ‘’lèche-bottes’’ du ministre sortant Emery Okundji alors, dit-elle, que lui-même vient de recruter un bataillon de journalistes dans sa cellule pour vilipender celui qui a fait des records jamais réalisés dans les télécoms et qui a fait fléchir le ‘’tout-puissant Vodacom’’ à payer les droits dus à l’Etat pour le renouvellement de sa licence 2G (30 millions USD), argent qui avait déjà échappé au Trésor public avec la complicité de certains officiels congolais !

Cette dame, produit de l’UNIKIN, recadre son aîné Jimmy Mukendi en lui disant d’abord que la rétrocession n’est pas statique. La somme varie selon la réalisation des recettes. « Dire que le ministre Emery Okundji doit justifier les 400 mille USD qu’il recevait chaque mois, relève de l’ignorance du secteur », déclare Adorée Olela qui ajoute : « la part de la rétrocession due au cabinet du ministre n’est pas la seule cagnotte du ministre, mais aussi de son adjoint qui se la partagent selon la clé de répartition convenue entre les deux. Et chacun s’occupe de ses agents non repris sur l’arrêté nommant les membres du cabinet ».

S’agissant de 40% prétendument retenus pour frais de fonctionnement, Adorée rétorque à Jimmy Mukendi : « Avec quels frais nous avons fonctionné en juillet 2019 parce que la rétrocession est de ce mois-là ? Quand viendra leur rétrocession de septembre, ils en feront quoi parce qu’ils utilisent la nôtre ? C’est du vol, un détournement de notre argent. Et c’est aberrant de déclarer que cet argent va aussi servir à l’installation du nouveau cabinet ».

Elle conseille à son aîné de poser gentiment la question, non seulement à Gaston Musemena de ce qu’Okundji a fait de ses frais de fonctionnement arrivés en retard comme le cas sous discussion alors qu’il était déjà parti du ministère de l’EPSP pour l’Assemblée nationale, mais aussi à José Sele de ce qu’il a fait de la rétrocession de juillet 2019 du ministère des finances ainsi qu’à Amy Ambatobe de ce qu’Emery Okundji a fait de sa rétrocession qui était tombée lorsque lui était déjà parti pour un autre ministère ?

« Il n’y a pas de roue à réinventer, c’est l’administration, il faudra l’humilité pour bien maîtriser ses normes », estime Adorée Olela qui rigole lorsqu’on accuse son chef d’avoir emporté meubles, ordinateurs et télévisions. « Les équipements des bureaux de l’hôtel du Gouvernement sont identiques. Il y a non seulement les policiers de garde, mais aussi les agents de sécurité dans l’immeuble. Par où ses équipements vont-ils sortir et que ferait un ministre avec un téléviseur ? Voilà le raisonnement des personnes à la recherche d’un enrichissement rapide mais malheureusement sur le dos et la sueur des autres », crache-t-elle.

Se ragaillardissant, elle se vante : « Mon ministre n’est pas venu au gouvernement avec un véhicule de location comme l’on a constaté. Et aussi, il a tenu tête aux opérateurs économiques fraudeurs. Mais chez eux, le ton est déjà mal donné avec les 200 mille USD de pot de vin que les opérateurs des télécommunications auraient remis à leur conseiller juridique. Ce qui est rigolo c’est lorsque mon aîné signe un communiqué pour le dédouaner en estimant porter plainte contre l’inconnu. Pourquoi contre l’inconnu alors que le média en ligne qui a dénoncé cette antivaleur est connu (NDLR : C-News) et est même recruté par le conseiller en communication du ministre Kibasa pour accompagner son chef ? Je me dis que les opérateurs des télécommunications maffieux ont trouvé des clients potentiellement malléables au ministère de PTNTIC. Dure épreuve face au code d’éthique que le premier ministre à fait signer à ses ministres ».

Ginno Lungabu.  

  • Bendélé Ekweya té

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