Si c’est un diplomate, Raymond Tshibanda, ancien ministre des Affaires étrangères que Joseph Kabila avait désigné en décembre 2012 pour mener la délégation gouvernementale aux pourparlers avec le M23 à Kampala en Ouganda, lesquels avaient abouti aux Déclarations de Nairobi en novembre 2013, cette fois-ci c’est un sécurocrate, Papy Mbuyi, deuxième personnalité de la Direction générale des migrations (DGM), que Félix Tshisekedi a choisi pour conduire les négociations à Doha au Qatar avec le même M23 ressuscité, négociations ayant accouché d’un engagement de cessez-le-feu entre les deux parties.
Discret et très peu médiatique, pas très visible dans les réseaux sociaux, Papy Mbuyi n’est pas novice dans le domaine qui est le sien. C’est un sécurocrate bien rompu dans le domaine stratégique et traînant derrière lui plus de 28 ans d´expérience professionnelle.
En effet, avant d’être ce qu’il est aujourd’hui, il a suivi plusieurs formations dans les domaines stratégiques aussi bien en RDC qu’en Occident. Ce qui lui a permis de gravir des échelons. Directeur depuis plusieurs années, il a été élevé depuis 2019 sans clientélisme ni favoritisme au rang du Directeur Général Adjoint de la DGM pour s’occuper essentiellement des questions liées aux frontières.
Connu maintenant du public tant congolais qu’international grâce à Doha où il est parvenu à signer le 23 avril dernier, au nom du gouvernement congolais, une déclaration conjointe de cessation des hostilités avec la délégation du M23-AFC, Papy Mbuyi Kanguvu reste, sans fausse modestie, partisan de cet accord fortement médiatisé par le Qatar et qui marque un tournant décisif pour le retour de la paix dans l’Est de la RDC secoué depuis la résurgence de ce mouvement rebelle soutenu par le Rwanda en novembre 2021. L’histoire parlera ainsi de lui comme négociateur de la République dans ce conflit armé qui a duré trois ans et demi.
