Travaux de construction de la route Kananga – Mbuji-Mayi : L’IGF somme SAMCRETE Engineering de justifier au moins 24 millions UDS avant tout autre décaissement des fonds par le FPI

Les travaux de construction de la route qui relie la ville de Mbuji-Mayi au Kasaï oriental et celle de Kananga au Kasaï central sont à l’arrêt, mieux avancent vraiment au rythme de tortue depuis un temps avec toutes conséquences causées récemment par la pluie. Vite, au Fonds de promotion de l’industrie (FPI) qui finance ces travaux, l’on a accusé l’Inspection générale des finances (IGF) d’avoir bloqué le décaissement des fonds auprès de la Sofibanque (Lire l’article de Scooprdc.net : Travaux de construction de la route Mbuji-Mayi – Kananga à l’arrêt : l’IGF accusée de blocage, Nicolas Kazadi et Alexis Gisaro indexés !).

Refusant que cette version ne soit gobée par l’opinion et que celle-ci ne soit conditionnée, l’IGF n’a pas tardé de réagir. En effet, dans un communiqué publié dans la soirée de lundi 23 octobre 2023, l’Institution dirigée par Jules Alingete soutient qu’elle n’a pas eu à valider ce décaissement de 27 millions USD du fait que la société égyptienne SAMCRETE avait déjà bénéficié précédemment d’un autre fonds de 27.257.727 USD dont 11,41% seulement ont été utilisés à ce jour, soit 3.109.000,30 USD.

Pour l’IGF, avant de prétendre bénéficier d’un autre paiement, la firme égyptienne devra d’abord justifier la différence de 24.148.018,70 USD du premier montant perçu en avril 2022. « Il n’y a pas opportunité, à ce stade, d’un paiement supplémentaire à effectuer », indique le communiqué de l’IGF signé par son chargé de communication, Dieunit Kanyinda Mampinda.

Pour rappel, SAMCRETE figure parmi les entreprises égyptiennes avec lesquelles le FPI, sous le DG Patrice Kitebi et ensuite sous le DG a.i Jean-Claude Kalenga, avait signé un certain nombre des protocoles d’accord pour la réalisation de quelques chantiers dans les Kasaï, notamment le projet de construction d’une centrale photovoltaïque de 10MW à Tshipuka ; le projet de construction d’un port sur la rivière Lubi à Ndomba ; le projet de construction du tronçon de route Mbuji-Mayi – Kananga ; et le projet de construction du tronçon de route Ndomba – RN1.

Selon la convention entre le FPI et SAMCRETE, le coût du marché s’élève à plus de 302 millions USD dont le FPI devrait préfinancer avec un acompte de 30%, soit plus de 90 millions USD. Mais à ce jour, le FPI n’est qu’à 9% du montant convenu, soit ces 27 millions payés au mois d’avril 2022.

Quant à SAMCRETE, elle a donné de garantie pour couvrir les 30% que le FPI devait préfinancer et obtenir les 70% du coût du marché auprès d’Afrexim Bank.

Le FPI pas convaincu de l’argumentaire de l’IGF

Au FPI, l’on n’est pas convaincu de l’argument avancé par le FPI et l’on soutient toujours qu’il y a des mains obscures qui induisent le gendarme financier en erreur. Non sans raison, car l’on estime au FPI que par son communiqué, l’IGF se contredit à travers ces deux lettres, l’une du 14 septembre 2023 valablement signée par les inspecteurs Lukelwa Amisi et Mujinga Mpenge avec le visa de Kabanangi Lumbu, Chef de Brigade des entreprises et établissements publics, et l’autre du 03 octobre signée par l’Inspecteur général chef de service, Jules Alingete, lui-même.

En effet, dans la première lettre, les deux inspecteurs précités écrivent au DG de la Sofibanque pour autoriser le déblocage de 27 millions USD en faveur de SAMCRETE. Dans la deuxième du numéro 1 de l’IGF intervenue 20 jours après, il ordonne la surséance à ce décaissement. Qu’est-ce qui justifie ce revirement au niveau de l’IGF 20 jours après ?, s’interroge-t-on au FPI.

Comme mentionné dans l’article précédent, au FPI, on accuse les ministres Nicolas Kazadi des finances et Alexis Gisaro des ITP de trouble-fêtes. Ils rouleraient pour la société Toha Investment à qui ils voudraient confier ce marché de construction de la route Mbuji-Mayi  – Kananga avec le financement supposé de la Banque africaine de développement (BAD). C’est un deal à rétrocommissions consistantes. Et dans ce deal en faveur de Toha Investment, l’on cite aussi la gouverneure a.i. du Kasaï oriental et son ministre des infrastructures.

Mais loin de cette polémique accusatrice, à l’IGF, l’on rassure que si SAMCRETE Engineering justifie correctement l’utilisation du premier montant perçu en avril 2022, soit une année et demi déjà, il lui sera accordé sans problème un deuxième paiement. Dossier à suivre !

  • Bendélé Ekweya té

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