Travaux de construction de la route Mbuji-Mayi – Kananga à l’arrêt : l’IGF accusée de blocage, Nicolas Kazadi et Alexis Gisaro indexés !

La route à asphalter, reliant Mbuji-Mayi au Kasaï oriental et Kananga au Kasaï central et qui devait constituer un élément clé du bilan du président sortant, Félix Tshisekedi, lors de la campagne électorale de décembre prochain dans l’espace grand Kasaï, ne le sera pas. Pour cause, la dégradation de cette route longue de 176,9 Kms sur la N1 qui s’est accentuée à plusieurs endroits alors qu’à ce moment, elle devait être remise en partait état de praticabilité.

Dans son tronçon compris entre le rond-point Kalala wa nkata et le marché Maréchal par exemple, dont les travaux de construction avaient déjà été lancés avec pompe par la société égyptienne SAMCRETE, non seulement que ces travaux sont presqu’actuellement à l’arrêt, mais aussi la route est devenue beaucoup plus impraticable que par le passé.

En effet, la pluie qui s’est abattue samedi 14 octobre dernier, a emporté les caniveaux nouvellement construits et la chaussée déjà remblayée à plusieurs endroits comme les photos ci-dessous le démontrent. Aussi, le fait que cette route soit creusée à près d’un mètre, laissant les maisons des riverains à hauteur supérieure, il y a risque avec l’enchainement des pluies, de connaitre des éboulements emportant ces maisons.

Question posée pour savoir le pourquoi du ralentissement des travaux, au Fonds de promotion de l’industrie (FPI), établissement public qui a pris l’engagement de financer lesdits travaux, l’on accuse l’Inspection générale des finances (IGF) d’avoir ordonné le blocage à la Sofibanque du décaissement, pourtant autorisé bien avant par elle-même, de 27.257.727,33 USD représentant un acompte de 9% du montant global de 302.863.635,87 USD que doit couter la construction de cette route. D’ailleurs, la lettre de l’Inspecteur général des finances chef de service, Jules Alingete, adressée au directeur général de la Sofibanque en date du 03 octobre 2023 ordonne cette surséance au décaissement des fonds.

« Par la présente, je vous demande de surseoir au paiement ordonné par le FPI et validé par l’équipe des inspecteurs des finances suivant la lettre n° 028/PR/IGF/BEP/OM 273-2023/2023 vous adressée en date du 14 septembre 2023. Je vous prie de réserver à la présente le bénéfice de l’urgence », a écrit Jules Alingete au DG de la Sofibanque sans autre motivation.

Mais d’après les indiscrétions parvenues à Scooprdc.net, le blocage de l’IGF s’expliquerait par le fait les travaux déjà entrepris par SAMCRETE Enginnering ne reflètent pas du tout le volume de fonds perçus précédemment pour leur réalisation par cette entreprise. Bref, la société égyptienne ne serait pas crédible.  

Nicolas Kazadi et Alexis Gisaro accusés d’induire l’IGF en erreur

La thèse de l’IGF n’est pas plausible au FPI. Dans les couloirs de cet établissement financier, l’on indexe deux ministres du gouvernement Sama Lukonde à la base de l’embrouille de ce dossier et de l’induction de l’IGF en erreur. Il s’agit de Nicolas Kazadi, ministre des finances, et Alexis Gizaro, ministre d’Etat, ministre des infrastructures, qui courraient, selon les accusations portées contre eux, derrière les rétrocommissions auprès de la Banque africaine de développement (BAD).

En effet, d’après ce qui se raconte, pour cette même route reliant Mbuji-Mayi à Kananga, les deux « warriors » combattraient le FPI qui avait signé le contrat avec la société égyptienne SAMCRETE en présence du chef de l’Etat, pour qu’il abandonne la continuité de ces travaux au profit du financement hypothétique de la BAD où ils lorgneraient 16 millions USD de rétrocommission.

Pour les populations de ces deux provinces, bénéficiaires de cet ouvrage censé favoriser la fluidité dans les échanges commerciaux et les mouvements des personnes, et qui ne sont pas concernées par ce combat des éléphants autour du projet, qu’il s’agisse du financement du FPI (302.863.635,83 USD) ou de celui hypothétique de la BAD (plus de 500 millions USD), mais le fait que cette route ne soit pas construite comme promise, c’est un sabotage de l’action devant contribuer au bilan du président de la République qui était lui-même en Egypte lorsque ce deal avait été conclu avec les Egyptiens. (lire l’article de Scooprdc.net : Coopération RDC – Egypte : le FPI signe les procès-verbaux de négociations avec les entreprises égyptiennes).

  • Bendélé Ekweya té

À ne pas rater

À la une