Immixtion dangereuse dans les affaires judiciaires : Peter Kazadi sur les traces de Kabund !

Il y a eu dans ce pays, RDC, un Augustin Katumba Mwanke dit AKM devant quiconque voulait voir le président Kabila devait s’incliner. Certains ont dit de lui le Christ par qui il fallait passer pour voir le Père. Mais son sort a été scellé de la manière dont beaucoup connaissent.

Son parti politique arrivé au pouvoir, Jean-Marc Kabund a préféré se faire le nouvel AKM du régime Tshisekedi. Il s’est caractérisé et a excellé dans les immixtions dans tous les secteurs.  Très zélé comme Icare qui pensait égaler l’oiseau dans sa puissance aérienne en prenant de plus en plus l’altitude, Jean-Marc Kabund avait cru avoir les mêmes prérogatives que le président de la République. Cet excès de zèle lui a valu la disgrâce à cause de la séquestration d’un militaire de la Garde Républicaine, un débordement de plus. Son sort ? Tout le monde sait où Jean-Marc Kabund se trouve.

Voilà un Peter Kazadi qui s’exhibe et pense remplacer le tout-puissant Kabund 500 Gigas dans ce rôle d’immixtion et de trafic d’influence. Non sans raison, la démission du président du Tribunal de commerce de Lubumbashi à cause de la pression exercée sur lui par Peter Kazadi en est la preuve. En effet, la justice congolaise est ébranlée depuis ce lundi 12 décembre par le contenu de la lettre de démission du juge Laurent Batubenga Ilunga, président du Tribunal de Commerce de Lubumbashi, dans laquelle il accuse clairement et sans ambages Me Peter Kazadi agissant semble-t-il au nom du pouvoir, pour le pousser à rendre une décision de justice, contraire à la vérité en défaveur de Moïse Katumbi que le député provincial de Kinshasa accuserait de faire ombrage à la candidature de Félix Tshisekedi en 2023.

Aussi scandaleux que cela puisse paraître, il semble inutile de croire qu’un juge de cette trempe, peut motu proprio décider ainsi de jeter l’éponge. Au fait, dans sa lettre qui sonne comme une dénonciation ayant suscité la clameur publique, le juge Batubenga cite nommément Peter Kazadi que d’aucuns connaissent et à juste titre comme cadre de l’UDPS, parti présidentiel et souvent décrié par les uns et les autres comme un maitre chanteur depuis que le parti d’Étienne Tshisekedi est au pouvoir.

Le président de Tricom Lubumbashi désormais démissionnaire s’adresse au Chef de l’État en de termes on ne peut plus clairs lorsqu’il écrit :  » …depuis la signature des dernières ordonnances intervenues dans la magistrature fin juillet 2022, je subis, par personnes interposées, des fortes pressions de la part de Me Peter Kazadi pour que je puisse valider des saisies-attributions pratiquées sans titre exécutoire par les sociétés Octavia Limited et NB Mining Africa SA qui appartiendraient à Monsieur Pascal Bavereggi dirigées soit contre la société Astalia Investment Limited qui appartiendrait à Monsieur Moïse Katumbi soit contre les tiers… ».

Selon l’article 6 du code de procédure pénale en vigueur en RDC, le parquet ne devra plus attendre une quelconque procédure de levée improbable des immunités, car l’incriminé est député provincial, puisqu’il s’agit ici d’un cas de flagrance. Un juge ne démissionne pas pour le plaisir de démissionner, si ce n’est que sa vie et celle de sa famille ne soient en danger. Et ce dernier a pointé du doigt son bourreau. D’où le souhait de la plupart de voir l’État de droit entrer en scène !

Il faut remarquer que des voix se sont levées depuis de longs mois sur les agissements non seulement de Peter Kazadi, mais également d’autres membres de l’UDPS et proches du Chef de l’État qui cherchent à tout prix à déshabiller saint Pierre, pour habiller saint Paul. Ces « cardinaux » aux méthodes de Richelieu sous Louis XIV, estiment que Félix Tshisekedi est un adolescent devenu président à qui on doit montrer comment marcher, agir ou sourire.

Prétendant ne pas agir pour son compte personnel mais dans l’intérêt du pouvoir d’après la dénonciation du juge, révèle en effet un caractère traître, assorti d’un trafic d’influence nauséabonde et insultant vis-à-vis de ce peuple qui a porté une estime particulière à Etienne Tshisekedi wa Mulumba, un nom que de jouisseurs cherchent à faire insulter. 

Cette clameur publique vaut à Peter Kazadi dont on accuse d’avoir acquis des carrés miniers au Katanga et sur qui on met sur le dos la mort du greffier de ce même tribunal de commerce de Lubumbashi, des poursuites judiciaires selon l’article 6 du code de procédure pénale. 

Aux dernières nouvelles, Scooprdc.net est tombé sur l’invitation de Conseiller spécial a.i en matière de sécurité du président de la République, adressée au juge démissionnaire à se présenter ce mardi 13 décembre à 10 heures dans ses installations sises à la Cité de l’Union africaine. Est-ce une intimidation de la part de Jean-Claude Bukasa parce que le concerné a dénoncé cette invitation dans sa lettre de démission ? Fort possible étant donné que dans cette affaire, le premier censé de convoquer ce démissionnaire, devait être le Conseil supérieur de la magistrature et dans la moindre mesure, la ministre de la justice. Donc, dossier à suivre !

  • Bendélé Ekweya té

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