Le ministre du Commerce extérieur, Jean-Lucien Bussa Tongba, a représenté le Chef de l’État Félix Tshisekedi le jeudi 13 janvier dernier à Accra au Ghana, aux assises marquant le lancement commercial du Système Panafricain de Paiement et de Règlement, PAPSS en sigle. Ce, en sa qualité non seulement de Chef de l’État, mais également en tant que président en exercice de l’Union africaine telle qu’il l’a signifié dans son allocution devant le président ghanéen Nana Addo Akufo, l’ancien président nigérian Olussegun Obasanjo et Issoufou Mahamadou, ancien président nigérien et initiateur de la Zone Libre-Echange Continentale Africaine (ZLECAf).
Pour Jean-lucien Bussa, le moment était propice au nom du chef de l’État congolais Félix Tshisekedi de reconnaitre l’apport du Secrétariat de la ZLECAf, de l’Afreximbank qui est la banque africaine d’import-export créée en 1993 sous les auspices de la Banque africaine de développement (BAD), ainsi que de toutes les parties prenantes, car l’avènement du PAPSS vient régler un problème majeur auquel le commerce africain a fait face depuis de décennie, à savoir, les difficultés de règlement de factures en import-export par de devises étrangères.
En effet, à travers le PAPSS en passant par Afreximbank qui sera la banque de compensation, les importateurs et exportateurs de la ZLECAf, pourront payer directement leurs factures par leur monnaie locale. Fini donc la recherche de devises étrangères pour payer ses factures d’importations ou exportations. Ce Système Panafricain de Paiement et de Règlement vient soulager tant soit peu la peine des opérateurs économiques de la zone ci-haut indiquée et ralentir dans une certaine mesure l’alimentation de l’inflation et du taux de change entre les devises étrangères et les monnaies locales.
» Il est à ce jour avéré que parmi les obstacles qui entravent le Commerce intra-africain figure la dépendance vis-à-vis des monnaies tierces dans les transactions transfrontalières. Cela implique inévitablement des coûts élevés et des longs délais lors des opérations de compensation et de règlement des paiements. Le Système Panafricain de Paiement et de Règlement, PAPSS, un des outils sur lequel se fonde la phase opérationnelle de la Zone Libre-Echange Continentale Africaine (ZLECAf), est donc une plateforme conçue pour faciliter les paiements transfrontaliers instantanés en monnaie locale entre les pays africains. Je reste persuadé qu’une fois bien mis en œuvre, le Système Panafricain de Paiement et de Règlement (PAPSS) aura à concourir sans nul doute à la facilitation des échanges intra-africains« , a déclaré Jean-Lucien Bussa.
Pour Afreximbank, a indiqué le ministre congolais du commerce extérieur, la mise en place du Système Panafricain de Paiement et de Règlement (PAPSS) ferait épargner au Continent plus de 5 milliards USD de coûts de transaction de paiement par an et formaliserait, en même temps, une part importante de 50 milliards de dollars américains dégagée du commerce informel intra-africain. Ce qui permettra de tirer la croissance africaine vers le haut.
Monétariste de formation, Jean-Lucien Bussa n’a pas manqué de faire remarquer à son assistance, de tenir compte des expériences jugées concluantes dans les pays qui composent la Zone Monétaire Ouest-Africaine (ZMOA); où l’expérience du PAPSS a vu le jour. D’où, il en appelle à la capitalisation de convergences à même de permettre aux pays africains de tirer profit de ce Système Panafricain de paiement et de Règlement.
