Sorcellerie au Sankuru : 12 tonnes de médicaments périment par négligence de Mukumadi, des panneaux solaires pour l’éclairage abandonnés par Ulungu !

Deux vidéos qui circulent dans les réseaux sociaux, l’une démontrant une cargaison des médicaments dans un entrepôt dont la quantité est évaluée à 12 tonnes et déclarés périmés, et l’autre exhibant un lot important des panneaux solaires et autres accessoires en abandon, destinés à la province du Sankuru, ne peuvent laisser tout cœur sensible indifférent.

Si les médicaments sont un don du président de la République Félix Tshisekedi dans le cadre de son programme de 100 jours en faveur de six territoires de cette province du Sankuru, les panneaux solaires et leurs accessoires relèvent d’un projet dénommé « Umoja » qui date du règne de son prédécesseur Kabila, toujours en faveur de la province de Patrice Emery Lumumba. Seulement,  les Sankurois, à cause de la négligence, mieux de la mauvaise foi  de deux gouverneurs qui se sont succédé, n’ont pas bénéficié de ces deux projets. Joseph Stéphane Mukumadi et son prédécesseur Berthold Ulungu sont gravement mis en cause et traités de grands sorciers qui ensorcellent la province.   

Dans sa flatterie stratégique de « le corbeau et le renard » envers l’UDPS pour se maintenir au pouvoir ce, malgré son incompétence à outrance hors du commun, Stéphane Mukumadi a cru bien faire pour salir son prédécesseur Berthold Ulungu en recrutant  un parlementaire debout de l’UDPS connu de tous comme un énergumène, qu’il a amené à Lodja pour filmer les panneaux solaires abandonnés par Berthold Ulungu. Mais du fait que la cabale était très mal préparée, le fameux parlementaire fait à la fois journaliste et enquêteur par le gouverneur Mukumadi, a démontré son insuffisance crânienne de la connaissance du dossier « panneaux solaires » qu’il attribue malencontreusement au programme de 100 jours du président de la République Félix Tshisekedi, alors que celui-ci remonte du temps de Joseph Kabila.

Il est vrai que les explications fournies par l’ancien gouverneur Berthold Ulungu incriminé, actuellement sénateur, sont balbutiantes et ne convainquent personne au Sankuru. Car, si au départ la difficulté se posait en terme de transport ou d’acheminement de ce lot des panneaux solaires et leurs accessoires vers le Sankuru, mais pourquoi déjà à Lodja ils n’ont pas été ou ne sont toujours pas installés et sont abandonnés trois ans déjà ? Le cœur n’était pas à la tâche. Pour quel mobile ?

Ce qui est vrai et noté par tous les Sankurois est que la gestion de Berthold Ulungu d’abord comme commissaire spécial, puis comme gouverneur élu du Sankuru, n’a jamais été appréciée. A Lusambo comme dans les autres territoires, il est considéré comme un monstre destructeur (lire les articles de Scooprdc.net : Sankuru : la CCU est-elle encore digne de diriger la province ? ; Tout Lusambo accuse : le gouverneur Ulungu a détruit la ville ! ; Sankuru : Ulungu a « tué » Mende !).

Quant au gouverneur Mukumadi, en salissant son prédécesseur dans le dossier « panneaux solaires », c’était sans compter qu’il avait aussi des cadavres dans le placard : 12 tonnes de médicaments qui sont périmés à cause de sa négligence. La vidéo tournée par Me Benoît Dandja, président de la société civile forces vives du Sankuru, laisse tellement à désirer à tel point que certains Sankurois déclarent qu’ils peuvent pardonner facilement Berthold Ulungu pour n’avoir pas éclairé quelques artères de Lodja ou Lusambo, mais pas Mukumadi qui a commis un crime social par ce pourrissement des médicaments. 

Non sans raisons, les populations Sankuroises qui sont toujours dans l’obscurité nocturne n’en sont jamais mortes. Donc, ils elles peuvent s’en foutre de l’énergie produite par les panneaux solaires et continuer de vivre. Tandis que celles qui meurent tous les jours par manque des médicaments pour telle ou telle maladie, sont nombreuses. Faire alors périmer 12 tonnes de médicaments, soit 12.000 Kgs n’est que sadique et très démoniaque.

Face à ce que la province du Sankuru est en train de traverser comme situation, il y a lieu de dire à haute voix que depuis son existence à la suite du démembrement du Kasaï oriental, elle n’a jamais eu de bons gouverneurs. Il se fait malheureusement que tous les deux qui ont eu à la diriger sont du territoire de Lodja. Il se constate malheureusement encore que tous les deux présentent les mêmes caractéristiques à quelques exceptions près : Ulungu, naturalisé Belge, dirigeait la province tout en étant en avions entre Bruxelles et Kinshasa. Mukumadi dont on dit qu’il est Français, dirige aussi le Sankuru tout en tant entre Paris et Kinshasa. Ulungu avait zappé Lusambo, le chef-lieu de la province pour installer son administration à Lodja.

Ce qui avait coûté à son mentor Lambert Mende, lors sa candidature comme gouverneur de province face à Mukumadi. En effet, en faisant porter à Lambert Mende toutes les tares de gestion d’Ulungu, surtout sa destruction de la ville de Lusambo, les Lusvillois avaient jeté leur dévolu total sur Mukumadi bien que de Lodja aussi, mais dont la maman, originaire de Dimanga à Katako Kombe, avait grandi à Lusambo. Mais dommage que Mukumadi a réédité les exploits de Ulungu en érigeant son quartier général à Lodja. Il a fait six mois sans mettre ses pieds au chef-lieu de province. Déçus, les Lusvillois crient au bonnet blanc, blanc bonnet.

Somme toute, plus de six ans depuis le découpage qui a fait du district du Sankuru une province autonome, celle peine sérieusement à décoller en termes de développement en général et économique en particulier. Elle recule par contre que lorsqu’elle était district. Du coup, la plupart de Sankurois se demandent si leurs frères de Lodja sont encore dignes de diriger leur province. Dans ce panier, ils mettent aussi le territoire de Lubefu dont l’un de ses fils, docteur Lokadi, autrefois vice-gouverneur puis gouverneur intérimaire, a fait aussi piètre figure à la tête de la province.

Par ce pourrissement de tout un lot de 12 tonnes de médicaments offert par le chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, quelle image de ce dernier Mukumadi livre-t-il aux Sankurois ? Les bonzes de l’UDPS qui sont ses parapluies et fondent sa force, se rendent-ils compte que pour leurs propres intérêts, de surcroît égoïstes, toute une province se meurt ? Que dira Fatshi aux Sankurois en 2023 ? Il n’est pas tard pour agir afin que la province du Sankuru décolle grâce à un leadership et bon management  d’un gouverneur compétent et au service de son peuple, et non un acheteur des diamants comme c’est le cas actuellement.

  • Bendélé Ekweya té

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