Tout Lusambo accuse : le gouverneur Ulungu a détruit la ville !

Dans l’un de ses précédents articles intitulé « Sankuru : la CCU est-elle encore digne de diriger la province ?« , Scooprdc.net avait dressé un bilan mitigé du gouverneur Berthold Ulungu à la tête du Sankuru depuis l’avènement du découpage des nouvelles provinces. Mais au jour d’aujourd’hui, l’image du mandataire de la Convention des Congolais Unis (CCU), parti dont Lambert Mende est l’autorité morale, s’est grandement ternie. Celui qui se fait appelé professeur d’université n’a nullement bonne presse ni à Lusambo-ville en particulier, ni dans d’autres territoires du Sankuru en général. Non sans raison, le « prof » a véritablement broyé du noir pendant plus de trois ans de son règne. Aucun ouvrage de bon souvenir à son actif.

A Lusambo-ville où il est surnommé « gouverneur aux œuvres inachevées », plusieurs griefs de destruction le collent à la peau. Sa première œuvre de destruction c’est la résidence officielle qui a logé depuis le temps belge tous les commissaires de district du Sankuru. Selon certains ingénieurs qui ont échangé avec Scooprdc.net, cette bâtisse d’un étage au bord de la rivière Sankuru, n’avait pas un problème de réhabilitation à part le nouvellement de la peinture. Mais prétextant la réhabiliter, le « prof gouv » a fait détoller une partie de la toiture. Ces tôles épaisses de haute qualité seraient, selon les témoignages, acheminées à Lodja alors que leur remplacement s’est fait en partie par des tôles très légères. Donc, de mauvaise qualité. Ce qui fait que la résidence du gouverneur est inhabitée.

Le deuxième ouvrage détruit par le « prof gouv » c’est le pont sur le ruisseau Kabondo, reliant la ville et la cité. Comme pour la résidence, il a prétexté son agrandissement et sa modernisation. Pour ce faire, toutes les planches ont été enlevées. Ce pont est resté non-opérationnel plus de neuf mois. Les planches remises après les bruits de la population qui n’a pas vu les travaux avancer, ne permettent pas le passage des véhicules comme par le passé. Ni agrandissement ni modernisation ne s’est effectué parce qu’il prétexte qu’il n’y aurait pas un financement adéquat (un coût surévalué de 150 mille USD). Alors qu’un document du Ministère national du Budget à la disposition de Scooprdc.net, révèle un décaissement mensuel de 505.764.746 FC en faveur de la province du Sankuru comme frais de fonctionnement, soit 307.000USD. Un bon gestionnaire qui defalquerait, selon les experts en management, sur ce montant ne fut-ce que 15 à 20.000USD par mois, aurait déjà fini les travaux de ce pont. Pire, malgré cette rétrocession du gouvernement central, les ministres provinciaux du Sankuru accuseraient des arriérés des salaires. Son ministre de l’intérieur est menacé de déguerpissement par son bailleur, parce qu’accusant un retard de paiement de loyer de plus de trois mois. De même pour son ministre des sports et loisirs aussi sous menace de déguerpissement pour non paiement du loyer de six mois, soit 300 mille FC seulement.

Autres griefs portés contre Berthold Ulungu : sa promesse non tenue aux étudiants de leur construire une université ; la non exécution des travaux anti-érosifs sur l’avenue Kabinda ; le maintien des Divisions de l’enseignement et celle de la santé à Lodja ; le détournement d’un lot important des cahiers, don de l’UNICEF aux élèves de Lusambo ; le maintien non justifié de la Brigade de l’Office de Routes et celle de l’OVD à Lodja alors que cette entité n’est ni ville ni chef-lieu de la province. Et pendant ce temps Lusambo-ville, chef-lieu du Sankuru, est coupée des autres chef-lieux des provinces soeurs, en l’occurrence Mbuji-Mayi et Kananga.

Ce n’est pas tout, ses yeux fermés sur l’exploitation illegale du diamant par son collègue du Kasaï Oriental. En effet, Alphonse Ngoyi Kasanji dispose de cinq dragues sur la rivière Sankuru au-delà de Mpania Mutombo. Ces engins extraient très longtemps les pierres précieuses sans payer aucune taxe. Le chef de Division des mines Sankuru qui s’était permis d’aller réclamer les taxes de cette exploitation, a été copieusement tabassé et ramené à Mbuji-Mayi pour se justifier de son crime de lèse-majesté. Le gouverneur Berthold Ulungu n’avait guère condamné ce traitement infligé à son collaborateur. Par contre, il ferait, selon les témoignages recueillis par Scooprdc.net, allégeance à Ngoyi Kasanji qu’il vénère presque comme un dieu.

Cette allégeance serait justifié par deux raisons. La raison ce que Ngoyi Kasanji l’aurait sauvé en déjouant une déchéance programmé par la hiérarchie de son parti, CCU. Par ses relations à haut niveau, « Tshiobesha » avait déstabilisé ce complot contre le « prof » à qui les Sankurois reprochent la détention de la nationalité belge alors que la constitution l’interdise.

La deuxième raison est que tous les députés provinciaux du Sankuru étant l’émanation du Kasaï Oriental, sont à la solde d’Alphonse Ngoyi, une moindre levée de ton d’Ulungu pour réclamer le paiement des taxes sur l’exploitation du diamant par les dragues de son collègue, entrainerait sa déchéance. Comme le ridicule ne tue pas, le « prof gouv » du Sankuru se fait commissionnaire des diamants de son collègue du Kasaï Oriental. Pendant ce temps, le Sankuru ne gagne rien sur cette exploitation semi-industrielle.

Dans le groupe WhatsApp « Radio Losangana » créée par le directeur de cette station appartenant au ministre Lambert Mende, un membre a demandé : « A quoi les sankuroise et sankurois se souviendront-ils du gouverneur Ulungu ? Qui garde réellement un bon souvenir de lui ? ». Sa question a suscité un débat qui amène à cette conclusion : Lodja à travers la CCU de Lambert Mende a, par l’entremise de son mandataire Berthold Ulungu, très mal géré la province du Sankuru. Cette mauvaise gestion est aussi attribuée au territoire de Lubefu dont le vice-gouverneur Dr Lokadi est originaire. Cet ancien secrétaire général au Ministère de la santé a brillé par une mollesse à outrance considérée comme une complicité. D’où la chance, estiment beaucoup de sankurois, doit être accordée à Katako-Kombe, Lusambo, Lomela ou Kole pour la gestion future de la province.

Owandi

  • Bendélé Ekweya té

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