Soutien au groupe armé NDC-R au Nord-Kivu : GEC dénonce Julien Paluku !

Par Innocent Olenga.

Dans son rapport intitulé «Pour l’armée, avec l’armée, comme l’armée ?», publié le 13 mai dernier, le Groupe d’Etude sur le Congo (GEC) de l’Université de New York qui s’est penché sur l’historique et l’évolution fulgurante du groupe armé Nduma Defence of Congo Rénové (NDC-R), actif dans le territoire de Walikale au Nord-Kivu, cite l’ancien gouverneur de cette province, Julien Paluku, actuellement ministre de l’Industrie du Gouvernement Ilunkamba, comme l’une des personnes ayant apporté du soutien à ce groupe armé.

En effet, selon plusieurs sources au sein du NDC-R, indique GEC, Julien Paluku, alors gouverneur du Nord-Kivu, avait en 2014 encouragé les Forces Armées de la RDC (FARDC) à soutenir le chef milicien Guidon Shimiray Maïssa en défaveur de Sheka Ntabo, initiateur de NDC et ancien chef hiérarchique de Guidon. Et dans ce rapport, il est évoqué plusieurs facteurs qui semblent avoir motivé l’implication des officiers FARDC dans la consolidation du pouvoir de Guidon et dans l’émergence du NDC-Renové : « ils étaient soupçonnés d’être les partenaires de Guidon dans le commerce de l’or, et étaient énervés par les escarmouches de Sheka avec les FARDC dans la région ».

Sur son compte Twitter, l’ancien gouverneur du Nord-Kivu mis en cause n’a pas tardé de réagir : «La mise en œuvre des FARDC relève du Chef d’Etat-major général tandis que la mise en condition relève, en province, du Commandant de Région militaire. Un Gouverneur n’a aucune responsabilité dans la manœuvre des forces armées. GEC doit bien lire les lois du pays pour demeurer crédible».

Le rapport suggère que le président Félix Tshisekedi devra faire plus que de mener des opérations militaires contre les ennemis du Congo s’il veut parvenir à stabiliser le pays. «Pendant que son gouvernement lançait une vaste et coûteuse offensive contre les rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) ougandais dans la région de Beni, il collaborait avec le NDC-R dans les territoires de Lubero, Walikale et Masisi. De plus, le groupe de Guidon n’est qu’un groupe armé de l’est du Congo parmi plus d’une centaine ; la coopération continue de l’armée congolaise avec le NDC-R et son incapacité à démanteler les nombreux autres groupes armés montre que le problème est autant lié à une armée faible et divisée en factions qu’à des conflits localisés. La transformation de la gouvernance sécuritaire au Congo nécessitera des changements profonds pour ‘’déboulonner’’ les commandants corrompus et éradiquer des réseaux de népotisme bien établis», mentionne le rapport de GEC.

Ci-joint l’intégralité du rapport de GEC : http://congoresearchgroup.org/rapport-pour-larmee-avec-larmee-comme-larmee/?lang=fr

  • Bendélé Ekweya té

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