Programme du gouvernement Ilunga : 15 piliers pour le redressement national à partir de la base

Nommé premier ministre de la République Démocratique du Congo par le chef de l’État Félix Tshisekedi depuis le 20 mai dernier, Sylvestre Ilunga Ilunkamba a transmis ce 30 août son programme de gouvernance au bureau de l’Assemblée nationale. Ce dernier s’articule autour de 15 piliers clés, regroupés en 4 grands secteurs, à savoir : politique, défense et sécurité; le secteur économique et finances; la reconstruction et le secteur social et culturel qu’il résume dans un credo : « le redressement national à partir de la base ».

On retrouve dans ce programme l’idée, mieux, un programme commun de la coalition entre le Front Commun pour le Congo (FCC) et le Cap pour le Changement (CACH), où les idées défendues par les uns et les autres en font partie.

En parcourant ce programme de 16 pages, l’on découvre par exemple qu’en ce qui concerne la politique, la défense et la sécurité, le nouveau premier ministre prévoit la pacification du pays et la promotion de la réconciliation, de la cohésion et de l’unité nationale. Ceci passe par l’éradication totale des germes d’insécurité à travers le territoire national, selon ses propres termes, notamment dans le Nord-est de la RDC. Ainsi, Sylvestre Ilunga veut, pour sa gouvernance, mettre sur pied une politique de défense et de sécurité qui vise à connaître, prévenir, anticiper, dissuader, protéger et intervenir. En plus de réhabiliter et reconstruire les infrastructures militaires, le premier d’entre les ministres part de son expérience dans la réforme des entreprises publiques pour revisiter les plans de réforme des forces armées et de la police nationale, revoir le projet de loi de programmation militaire qui aboutira à un nouveau plan de référence : « une nation – une armée » et faire de même pour la police nationale congolaise.

Dans le secteur économique et financier, le premier ministre n’a d’autres choix que de lutter contre la corruption et les crimes économiques, d’améliorer la gouvernance dans la gestion des ressources naturelles, des entreprises du portefeuille et des finances de l’Etat. Aussi, il vise l’amélioration du climat des affaires et la promotion de l’entrepreneuriat et de la classe moyenne. La diversification de l’économie et la création des conditions d’une croissance inclusive se retrouvent  au 7ième pilier de son programme.

Concernant la reconstruction, le gouvernement Ilunkamba prévoit la modernisation des infrastructures de base et l’aménagement du territoire national, en mettant en place une politique cohérente des investissements continus en infrastructures de base et communautaire. Les transports et communications par routes, rails, ports, aéroports verront leurs infrastructures s’améliorer, sans oublier la promotion et le développement des technologies de l’information et de la communication qui figurent en bonne place de ce programme. Et tenant compte des engagements de la RDC au sommet de Paris sur l’environnement, le premier ministre prévoir de lutter contre le changement climatique et créer des conditions d’un développement durable pour tous ces projets de développement de la RDC.

En fin sur le plan social et culturel, Sylvestre Ilunga Ilunkamba pense mettre en place une stratégie pour améliorer les conditions sociales avec comme principaux axes : l’éducation, l’accès aux soins de santé pour tous et l’assurance d’une couverture de santé universelle. Ceci pourra être possible, car ce dernier prévoit l’accès à l’emploi pour tous, l’accès aux services sociaux de base, la protection sociale, … Le développement du secteur de l’eau, de l’électricité.

La lutte contre la pauvreté et la marginalisation sociale, l’autonomisation de la femme et la promotion de la jeunesse, la promotion de la culture, des arts, des sports et des centres de loisirs, sont de points que le nouveau premier ministre a pris en compte sur le plan social et culturel pour boucler son programme de gouvernance qu’il devra présenter, sauf changement de dernière minute, dans la semaine qui commence à l’Assemblée nationale.

Nzakomba.

  • Bendélé Ekweya té

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