Au cours de la 91ième réunion du Conseil des ministres qui s’est tenue vendredi 17 mars en cours, le président de la République, Félix Tshisekedi, a abordé dans sa communication, la question de la revisitation du Contrat chinois, cette convention signée entre le gouvernement congolais et un consortium d’entreprises chinoises en avril 2008.
D’après le porte-parole du gouvernement intérimaire, Catherine Katunga Furaha, faisant suite aux conclusions de la mission d’évaluation de l’Inspection générale des finances (IGF) sur l’exécution ce contrat, le président de la République a rappelé que celles-ci font état, entre autres, de cas de non-respect des dispositions des contrats, de l’inexécution des engagements contractuels et de subjectivité de certains actes posés par les parties.
Catherine Katunga Furaha affirme que Fatshi a souligné le caractère inquiétant de cette situation déplorable tant, d’une part, pour le développement du secteur minier qui constitue à ce jour, la locomotive qui tire la croissance économique de notre pays, du fait de la diversité des minerais exploités qui répondent à une forte demande mondiale, mais dont les valorisations commerciales lors des exportations n’intègrent pas une grande valeur ajoutée ; et d’autre part, par la lenteur du dynamisme que devrait normalement connaître le programme de construction des infrastructures dont notre pays a grandement besoin pour l’éclosion de son potentiel tant humain qu’économique.
« Face à cet état de choses, le président de la République a évoqué l’impérieuse nécessité d’une revisitation de cette convention dans le sens d’un rééquilibrage des avantages visant à garantir les intérêts de la République Démocratique du Congo dans l’exploitation de la Sicomines S.A. Il a demandé, par conséquent, à son Cabinet de réunir toutes les parties prenantes afin de préparer les éléments qui seront versés dans les discussions avec les partenaires chinois lors des travaux de la Commission mixte qui auront lieu très prochainement », mentionne Catherine Katunga dans son compte-rendu cette réunion du Conseil des ministres.
Il faut rappeler que déjà à la 19ième réunion du Conseil des ministres tenue vendredi 10 septembre 2021, le président de la République avait demandé au ministre d’Etat, ministre des infrastructures et travaux publics de présenter, lors de la 21ième réunion du Conseil des ministres, l’état des lieux de l’exécution technique et financière des projets inscrits dans le contrat dit Sino-congolais, et à la ministre des Mines d’en faire autant dans son secteur. Donc, la revisitation exigée par Fatshi n’est que la suite logique de l’évaluation de ce contrat chinois.
Agitation dans le camp de Moïse Ekanga
Animateur principal de l’ancien Bureau de coordination et de suivi du programme sino-congolais (BCSPC), structure chargée d’interface entre les entreprises chinoises et le gouvernement congolais, Moïse Ekanga aurait été aperçu la semaine dernière à Dubaï aux Emirats arabes unis, où dit-on, se trouve le bunker financier des Kabilistes incriminés dans la mauvaise gestion de ce contrat chinois et qui se seraient tapés des millions de dollars américains au détriment de la République. Selon les sources de Scooprdc.net qui l’ont aperçu dans cette ville réputée pour son shopping de luxe, son architecture ultramoderne et sa vie nocturne animée, l’ancien coordonnateur du BCSPC y préparerait une messe noire pour torpiller le rapport de l’IGF et lui flanquer la connotation politique.
Moïse Ekanga, l’accuse-t-on, préparerait aussi les robots communicants de l’ancien parti au pouvoir, le PPRD, pour envahir les réseaux sociaux comme ils l’ont déjà fait au lendemain de la publication du rapport de l’IGF (lire l’article de Scooprdc.net : Contrat chinois : Pourquoi les Kabilistes sont-ils agités et s’en prennent maladroitement à Jules Alingete ?) et faire croire à l’opinion qu’il s’agit d’un rapport politique destiné à l’acharnement sur les anciens dignitaires du régime Kabila.
D’après toujours les sources de Scooprdc.net à Dubaï, les mêmes robots communicants actionnés par le natif de Lomela, diaboliseront l’Inspecteur général des finances, Jules Alingete, en le mettant en porte-à-faux vis-à-vis de Félix Tshisekedi, et le présenter comme un monstre politique que ce dernier crée contre lui-même.
Ce qui est vrai, depuis que le rapport de l’IGF a été publié avec chiffres de sérieux manque à gagner que réalise la RDC dans le contrat chinois, les animateurs de l’ex-BCSPC sont agités et inquiets par rapport à la protection de leurs intérêts privés tirés de ce partenariat au détriment de la République. D’où leur agitation.
Il faut rappeler qu’avant que le président de la République ne recommande la revisitation de ce Contrat chinois le 17 mars dernier, déjà le procureur général près la Cour d’appel de Kinshasa-Gombe avait, par sa réquisition d’information du 09 mars dernier, fait recourt à l’Inspection générales des finances (IGF), au Bureau technique de contrôle (BTC), à la Brigade judiciaire et à la Coordination nationale de la Police judiciaire pour enquêter sur les dépenses des fonds alloués aux travaux de différentes infrastructures exécutés dans le cadre du contrat chinois. Dans le viseur de Robert Kumbu qui soupçonne la surfacturation des travaux exécutés dans le cadre du Contrat chinois, il y a l’Agence congolaise des grands travaux (ACGT), l’Agence de pilotage, de coordination et de suivi des conventions de collaboration signées entre la RDC et les partenaires privés (APCSC), ex-Bureau de Coordination du Programme Sino-Congolais (BCPSC) et la Sicomines (Lire l’article de Scooprdc.net : Surfacturation des travaux infrastructures dans le cadre du Contrat chinois : La Sicomines, l’ACGT et l’ex-BCPSC dans le viseur de la justice).