Cela fait près d’un mois qu’il y a grève à l’Office de gestion du fret multimodal (OGEFREM). Et les agents de cet établissement public accusent le ministre des Transports, voies de communications et de désenclavement, Chérubin Okende, d’en être à la base.
En effet, le nœud du problème c’est l’injonction donnée par le ministre à la Direction générale de l’OGEFREM de suspendre le contrat d’établissement des FERI avec la firme chinoise Golden Jiangsu Coast qui gère 65 ports au monde au nom de l’Office congolais (lire l’article : Suspension du contrat d’émission des FERI par Chérubin Okende : Golden Jiangsu Coast réclame 300 millions USD à l’OGEFREM et menace de faire saisir ses comptes bancaires à l’étranger).
Des rounds de négociations entre la délégation syndicale et le ministère des transports, voies de communications et de désenclavement, les agents accusent le ministre Okende de bloquer tout de par son attitude, sa présomption d’être suffisant et surtout le manque d’écoute dont il fait montre à ces négociations.
« Les statuts de l’OGEFREM prévoient et déterminent les responsabilités de chaque partie : ministère, OGEFREM y compris les mandataires », déclare un syndicaliste qui précise cependant que « le ministre Chérubin Okende ne respecte rien de tout cela, faisant passer son statut de ministre avant toute chose, au risque de traîner l’OGEFREM et par ricochet l’Etat congolais dans de procès coûteux, hypothéquant l’avenir des finances congolaises ».
Décision de la justice en faveur de Chérubin Okende
Pour cette suspension du contrat, la société Chinoise Golden Jiangsu Coast a saisi la justice « contre l’Etat congolais » via l’OGEFREM en visant le ministre des transports.
Dans son jugement, le Tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe a dit non fondée la demande des mesures provisoires sollicitées par Golden Jiangsu Coast.
Pour les proches de Chérubin Okende, les juges ont dit le bon droit en estimant que la décision de suspendre le contrat entre l’OGEFREM et Golden Jiangsu Coast est dans l’intérêt de l’État congolais en général et de l’OGEFREM en particulier.
« Avec ce jugement, l’arrêt de travail observé à la Direction générale de l’OGEFREM n’a plus sa raison d’être vu que la suspension du contrat de l’Ogefrem avec la société chinoise était une des raisons de la « grève » », déclare un membre du cabinet de Chérubin Okende sous anonymat, tout en accusant le DG Olivier Manzila d’être l’instigateur de cette « fausse grève » et qui aurait des intérêts particuliers dans l’opération de rétrà-commissions dans ce contrat avec Golden Jiangsu Coast (lire l’article de Scooprdc.net : Suspension du contrat d’émission des FERRI à l’OGEFREM décidée par Chérubin Okende : Africa Union Cargo Namibia confond Golden Jiangsun Coast !)
Arbitrage du premier ministre attendu
Les agents de l’OGEFREM estiment qu’en cas de divergences entre le Comité de gestion des entreprises publiques et les Ministères de tutelle sur certaines matières, c’est le premier ministre qui en est l’arbitre. Ils s’étonnent cependant pour le cas d’espèce du silence de Sama Lukonde ? « Félix Tshisekedi doit-il tout régler seul », s’interrogent-ils ?