Jeudi 10 décembre dernier dans la salle de Congrès, alors que les députés nationaux déchoyaient le bureau Mabunda, on a vu les députés PPRD François Nzekuye, Fidèle Likinda et le FCC Geneviève Inagosi proférer des menaces sur la cadette des élus du peuple, Aminata Namasiya. Son péché, c’est d’avoir siégé au bureau d’âge qui dirigeait cette plénière de malheur pour le FCC. «Aminata, na yo pe, eh na yo pe !», entendez : «Aminata, et toi aussi !», a-t-on entendu ces députés PPRD vociférer.
En effet, Aminata Namasiya est la députée élue de la circonscription de Bambesa dans la province du Bas-Uele. Mais seulement, son élection avait été dénoncée et contestée devant la justice car jugée frauduleuse, notamment par l’ancien ministre de l’Economie, Jean-Paul Nemoyato, aussi candidat à ces élections législatives de décembre 2018. (lires les articles de scooprdc.net : Assemblée nationale : les preuves de tricherie s‘accumulent et accablent la députée Aminata Namasia ! et Bambesa : erreur matérielle manifeste dans l’arrêt rendu par la Cour constitutionnelle, nonobstant les preuves de fraude d’âge avérées et confirmées par le Ministère public).
Malgré son échec judiciaire à la Cour constitutionnelle, JP Nemoyato s’est toujours considéré vainqueur de ces élections législatives à Bambesa et estime que ce jugement avait été dicté par ses détracteurs politiques au sein du PPRD, parti qui soutenait Aminata Namasiya. Même si lui-même ne le dit pas, ses proches confient à scooprdc.net que son échec aux élections de décembre 2018 a été voulu par Corneille Nangaa, président de la Commission électorale nationale indépendante qui lui réglait des comptes. En effet, selon les proches de Nemoyato, Corneille Nangaa qui était conseiller au cabinet de JP Nemoyato quand celui-ci fut ministre de l’Economie, n’avait jamais digéré la façon dont il avait été remercié. Nemoyato l’avait presque chassé. Devenu président de la CENI qui avait un mot final à dire sur les résultats des élections, il ne pouvait pas rater cette occasion pour bien régler des comptes à celui qui l’avait humilié.
Avec ces vociférations de François Nzekuye et Geneviève Inagosi, le recalé JP Nemoyato estime que les masques sont tombés. «Pourquoi s’attaquer à la petite alors que ce n’était pas elle qui dirigeait le bureau ?», s’interroge-t-il. Une façon pour lui d’interpréter que ces vociférations sont un signe de regret de ces députés PPRD pour une députée qu’ils ont fabriquées, mais qui se rebelle maintenant et se montre ingrate.
