Assemblée nationale : les preuves de tricherie s‘accumulent et accablent la députée Aminata Namasia !

Elle siège au bureau provisoire de l’Assemblée nationale comme deuxième vice-présidente. Mais son dossier en contestation contre son élection pour tricherie et fraude devant la justice, risque d’aboutir non seulement à l’invalidation de son mandat, mais également à des poursuites judiciaires pour usage de faux et faux en écriture. En effet, c’est le média en ligne C-News qui est tombée sur la vraie carte d’électeur de l’élue proclamée de la CENI à Bambesa dans la province du Bas-Uélé, qui balance en scoop cette affaire de tricherie.

D’après C-News, Aminata Namasia s’est fait élire avec une carte d’électeur falsifiée dont la date de naissance est ramenée au 10 mars 1993 alors que sa vraie date de naissance contenue dans sa vraie carte d’électeur est le 16 novembre 1995. Visiblement, la vice-présidente du bureau provisoire de l’Assemble nationale aurait trafiqué la fausse carte mise dans son dossier déposé à la CENI dans un cybercafé. Non sans raison, Scooprdc.net qui s’est intéressé aussi à ce dossier présumé violer les dispositions de la constitution et de la loi électorale, est tombé lui aussi sur deux autres preuves obtenues à l’Université Protestante au Congo qui incriminent la benjamine des députés nationaux. Il s’agit de sa fiche d’inscription portant code 2306 et matricule AE34312 et de fiche de scolarité.

Les deux documents mentionnent comme date de naissance de Mlle Aminata Namasia, le 16 novembre 1995. Donc, à ce jour la vice-présidente du bureau provisoire de l’Assemblée nationale a 23 ans et deux mois et non 25 ans recommandés par la Constitution et la loi électorale. Sans considérations de la fraude massive dont on l’accuse d’avoir orchestrée dans 4 de 9 chefferies du territoire de Bambesa, rien que cette triche peut la conduire à une sanction de la Justice vers laquelle l’a traînée le regroupement politique ATIC, dont le candidat a été dans la compétition dans la même circonscription et avec qui l’écart de voix est moindre.

Dans une correspondance adressée au président du bureau provisoire de l’Assemblée le 28 janvier dernier et parvenue à Scooprdc.net, ce candidat appelle Gabriel Kyungu wa Kumwanza à la prudence avant la validation du mandat de l’incriminée.  « Un recours en contestation des résultats de l’élection de madame Aminata Namasia Bazego est déposé à la Cour constitutionnelle. En attendant le prononcé de l’arrêt de la Cour, j’en appelle à la vigilance et à la prudence des élus du peuple lors de la validation des mandats, compte tenu de l’honorabilité de la fonction de député national », peut-on lire dans cette correspondance.

La CENI complice ?

Les accusations de complicité de la Commission Electorale Nationale Indépendante dans la victoire de l’élue proclamée de Bambesa ne laissent aucun doute. Comment expliquer que lors du dépôt de sa candidature la Centrale électorale n’a pas pu déceler cette fausse carte qu’elle a du mal, apprend Scooprdc.net, à retrouver la traçabilité dans son fichier mais qui porte le même numéro que la vraie carte de 1995 ? Et aussi, fait-on remarquer, le rôle joué par sieur Abraham Kapepula, superviseur des techniciens des centres de vote (TCV) à la CENI/Dingila, n’est pas anodin. Ce dernier n’a recruté comme TCV que les membres de la Fondation Aminata qui d’après les accusations, ont beaucoup influé sur le vote des analphabètes obligés de recourir à eux. Et puis ce qui est paradoxal pour le candidat plaignant, ce que dans les 4 secteurs d’où l’accusée Aminata est originaire et a eu le plein des voix, qu’il n’ait rien obtenu alors qu’ils avaient ses témoins qui pouvaient bien lui porter leurs voix ! Dossier à suivre.

Owandi.

  • Bendélé Ekweya té

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