C’est un blocage et le calvaire routier de Kinois caractérisé par des embouteillages monstres causés par la construction des sauts-de-moutons, est loin de trouver dans un bref délai une solution. C’est la conclusion à laquelle sont parvenus les députés nationaux descendus, ce mardi 4 février, sur terrain pour s’enquérir de la situation de construction de ces sauts-de-moutons.
Conduite par le député Modero Nsimba, la délégation des élus nationaux composée entre autres de Jean-Marie Lukulasi, Eliezer Tambwe, Auguy Kalonji, Ados Ndombasi, Paul Balenza, a visité quelques chantiers. Dans leur démarche, ces députés voulaient savoir quel est le montant qu’on a pu allouer aux travaux de ces sauts-de-moutons, est-ce les travaux avancent, il reste combien d’argent à décaisser, et combien de tempes reste-t-il pour finir les travaux.
Pour ce faire, ils sont allés après la visite des chantiers à l’Office de Voiries et Drainage (OVD) voir le directeur général de cet établissement public qui chapeaute les travaux. Là, ils ont également trouvé le patron de Safricas, entreprise en charge de construction de huit sauts-de-moutons. Les interlocuteurs des élus du peuple leur ont avoué que les travaux n’avancent pas au rythme prévu par manque de financement. « Le gouvernement ne donne plus l’argent, il y a un problème de fonds qui se pose », leur ont dit clairement Benjamin Yenga et David Blatter, respectivement directeur général de l’OVD et directeur général de Safricas.
En ce qui concerne Safricas, son patron a révélé que toutes les structures métalliques à poser au-dessus de sauts-de-moutons sont déjà commandées avec le peu d’argent qui avait été avancé et sont entreposées à Kingabwa. « S’il y a lenteur dans la construction, c’est parce que l’argent n’arrive plus », s’est-il plaint.
Commencée avec le programme de 100 jours du président de la République Félix Tshisekedi, la construction des Sauts-de-moutons a pris plus de temps que prévu. Récemment, Vital Kamerhe, directeur de cabinet du président de la République a accusé ouvertement le ministre des finances de bloquer les travaux par son refus de décaisser les fonds. Allégations que José Sele a rejetées, se justifiant suivre les directives du Fonds Monétaire International (FMI).
Pour sa part, le député national honoraire Franck Diongo a, dans son point de presse, mardi 04 février, demandé au président Féli Tshisekedi de charger l’Inspection générale des finances d’auditer sur l’utilisation de tous les fonds sortis dans le cadre de construction de ces ouvrages.