Le ministre de l’Agriculture, Me José Mpanda Kabangu, a clôturé, jeudi 16 novembre, la campagne agricole 2023-2024 lancée le 02 septembre à Kinshasa. Et c’est à la base du Programme volontariste agricole (PVA) à Bwegera dans la plaine de la Ruzizi, territoire d’Uvira au Sud-Kivu que cette campagne agricole a été clôturée.
Symboliquement, Me José Mpanda qui était accompagné du ministre d’Etat, ministre du Développement rural, François Rubota, a remis aux représentants des coopératives les semences améliorées de maïs biofortifiées produites par l’Institut international d’agriculture tropicale (IITA) qui accompagne la société Bio agro business (B.A.B) dans toutes les bases PVA. A ce site de Bwegera, au moins 1.500 organisations agricoles et paysannes sont bénéficiaires de ces semences.
Dans son approche d’impliquer davantage les privés dans l’agriculture en vue de booster la production locale et combattre progressivement les importations dont la RDC est tributaire à 95%, le ministre de l’Agriculture a demandé aux responsables de B.A.B, gestionnaires des sites PVA, et à ceux de l’IITA qui accompagne B.A.B dans les recherches et nouvelles pratiques agricoles, d’être pragmatiques face à la crise alimentaire qui contraint la RDC à recourir à l’extérieur, en vue d’une solution rapide et efficace pour palier cette crise.
Me José Mpanda a préconisé, non seulement que les intrants agricoles, notamment des engrais qui sont inutilement stockés longtemps dans des conteneurs soient livrés aux agriculteurs, mais aussi que les tracteurs de PVA qui sont une propriété de l’Etat congolais soient mis à la disposition de ces agriculteurs pour les aider à cultiver sur des grands espaces.
« La place des tracteurs achetés par le gouvernement n’est pas dans cette base de Bwegera stationnés, mais plutôt dans les champs des paysans en train de labourer. Nous devons les aider à cultiver sur des grands hectares, leur donner des semences améliorées pour une grande production. C’est ça le rôle que nous devons jouer en tant que gouvernement, celui d’accompagnement et de facilitation », a dit Me José Mpanda aux responsables de B.A.B. et de l’IITA en martelant sur le fait que l’Etat n’est pas commerçant pour faire des bénéfices. autrement dit, B.A.B et IITA doivent rendre servir sans s’attendre à réaliser des bénéfices à travers les services rendus.
Pour une grande production par hectare en vue de parvenir à la revanche du sol sur le sous-sol, vision du président Félix Tshisekedi qu’il tient à matérialiser, Me José Mpanda a exhorté l’IITA de produire les semences hybrides de maïs dont le rendement est de 7 à 10 tonnes voire 12 par hectare au lieu de biofortifiées ou composites qui ne donnent que 2,5 tonnes à 3 tonnes par hectare. Ces mêmes recommandations, le ministre de l’Agriculture les avait faites aux responsables de l’IITA à la base PVA/Nkuadi au Kasaï oriental, il y a moins d’une semaine : « Nous l’Etat, nous avons en même temps le problème de recherche, d’accord, mais en même temps nous avons le problème social. C’est ça la difficulté. La population a faim et veut manger. Nous n’allons pas lui dire, écoutez, vous devez attendre l’IITA est en très de faire de recherches, non ! Pallions rapidement ensemble la crise conjoncturelle en renforçant la production actuelle en attendant les grandes solutions structurelles ».
Pour revenir à la campagne agricole 2023-2024, rappelons que Me José Mpanda a été personnellement au Kongo central, il a sillonné l’Hinterland de Kinshasa, il s’est rendu dans le Kwango et dans le Kwilu, il était au Kasaï oriental et Kasaï central avant de se rendre dans le Haut-Uele pour enfin finir au Sud-Kivu. Dans d’autres provinces non citées ici, notamment la Lomami, le Sankuru, l’Equateur, la Tshuapa, le Bas-Uele et la Tshopo, le Maniema et le Tanganyika, soit il avait dépêché des délégations du Ministère ou remis les intrants agricoles constitués des semences, engrais et petits matériels aratoires aux gouverneurs de province. Les inspecteurs provinciaux et territoriaux de l’Agriculture se sont vu pendant cette campagne agricole être gratifiés avec des motos pour leur mobilité en vue de suivre et assister de près les agriculteurs.
