Privée d’un paiement de 27 millions USD par l’Inspection générale des finances (IGF) qui la somme de justifier d’abord le premier paiement du même montant perçu en avril 2022, la société égyptienne SAMCRETE Engineering chargée de construire la route qui relie la ville de Mbuji-Mayi au Kasaï oriental à celle de Kananga au Kasaï central, est sortie de son silence.
Dans un communiqué du 25 octobre et signé par Sherif Nazmy, son CEO managing director, SAMCRETE dit rejeter les allégations contenues dans le communiqué de l’IFG du 23 octobre, faites, constate la société égyptienne, avant même qu’elle ait eu l’opportunité de répondre préalablement aux reproches formulés par l’IGF et en l’absence de preuve. Pour SAMCRETE, l’initiative de l’IGF qu’elle qualifie de partisane et dirigée, porte gravement atteinte à sa réputation et reflète l’absence d’évaluation juste et objective de la part de l’IGF.
La société égyptienne dit se réserver le droit de demander la réparation de tous les dommages causés par ce qu’elle qualifie de fausses allégations et l’indemnisation des préjudices matériels, moraux, financiers et réputationnels découlant du communiqué de l’IGF, contraire, selon SAMCRETE, aux faits en violation du contrat du projet exécuté.
Réponse du berger à la bergère, L’IGF demande tout simplement à SAMCRETE de montrer aux Congolais un seul Kilomètre de route asphaltée avec caniveau par elle construit à Mbuji-Mayi sur les 27 millions USD perçus en avril 2022 qui devraient couvrir 20 Kms de route totalement réhabilités avec caniveaux.
Le FPI charge l’IGF et les ministres des fiances et des ITP
Au Fonds de promotion de l’industrie (FPI), établissement chargé de financer les travaux de construction de cette route Mbuji-Mayi – Kananga, l’on accuse l’IGF d’avoir bloqué tous les paiements relatifs au Programme présidentiel de lutte contre la pauvreté et les inégalités sociales dans le Grand Kasaï. Rien n’avance, dit-on au FPI.
« Dans le contrat entre SAMCRETE et la RDC, des exonérations étaient prévues pour les engins, les équipements et autres matériaux de construction. Mais l’IGF s’y oppose catégoriquement. Conséquences ? Les équipements achetés par SAMCRETE moisissent depuis des mois à Matadi, à Kinshasa et à Lubumbashi. Aucun paiement pour les transporteurs depuis plus de six mois. Le FPI ne peut rien à cause de l’IGF. D’autres équipements trainent en Chine et Dubaï. Une équipe SAMCRETE/FPI est actuellement en Chine pour récupérer le dernier lot. Mais comment l’acheminer en RDC sans paiement ? », a déclaré un cadre du FPI à Scooprdc.net.
Et d’enchaîner : « Le ministre des Finances, Nicolas Kazadi, et celui des ITPR, Alexis Gisaro, et certains conseillers à la présidence de la République sont pour la résiliation du contrat avec SAMCRETE pour confier la construction de la Route Kananga-Mbuji-Mayi à la BAD. C’est-à-dire compteur à zéro. En cas de résiliation du contrat, SAMCRETE va recourir à l’arbitrage international. Dommages et intérêts ».
Il faut signaler que SAMCRETE devrait livrer les ouvrages avant la fin du 1er mandat de Fatshi, c’est-à-dire décembre 2023. Mais avec toutes ces difficultés rencontrées par cette société égyptienne qui a installé des engins et un concasseur moderne à Lupatapata, qui a réalisé les toutes études de faisabilité de la route et a fait le traçage et a posé des géotextiles sur cette route, fait savoir la source du média en ligne, il est difficile que ce pari soit gagné.
« Fatshi battra campagne avec quoi au Kasaï ? Routes inexistences, écoles inachevées, centrale photovoltaïque de Tshipuka/Katanda inachevée. Kasaï sombre chaque jour », s’interroge le cadre du FPI qui s’est confié à Scooprdc.net.