FECOFA : Vers la fin de la mission du CONOR

Depuis son instauration en octobre 2022 par la Fédération internationale de football association (FIFA) pour rétablir l’ordre dans le football congolais et son installation fin avril 2023, le Comité de Normalisation (CONOR) a suscité de nombreuses réactions. Critiqué dès ses débuts, ce comité a été confronté à une opposition parfois légitime, mais souvent fondée sur des malentendus ou des résistances au changement.

Malgré toutes les critiques, de nombreux observateurs avertis reconnaissent que le CONOR mène un travail de fond, méthodique, souvent discret mais crucial. Il s’agit d’un chantier de redressement d’un système gangrené par des années de mauvaise gouvernance, de clientélisme et d’influences néfastes sur les décisions sportives.

Conscient de ses limites, le CONOR n’a toutefois pas reculé devant la tâche. Son approche, parfois jugée rigide, répond à une nécessité : rétablir une discipline institutionnelle dans un environnement où les querelles de clans et les intérêts personnels ont longtemps pris le pas sur l’intérêt collectif. Il a donc adopté une ligne de conduite ferme et structurée, refusant les compromis avec ceux qui privilégient les arrangements opaques.

Chaque décision du comité est mûrement réfléchie, avec pour objectif principal de poser les bases d’un système sportif plus transparent et plus crédible. Loin de rechercher les projecteurs, le CONOR s’est concentré sur l’essentiel : instaurer un climat de confiance et de rigueur, condition sine qua non pour un football congolais compétitif et respecté.

Les coulisses du processus électoral ont été particulièrement sensibles. Des tentatives de manipulation, notamment par certaines commissions électorales jugées trop complaisantes, ont menacé la transparence du processus. Dans ce contexte, le CONOR a joué un rôle de garde-fou, refusant de céder aux multiples pressions, parfois venues de personnalités influentes du milieu sportif.

Avec professionnalisme, il a tenu bon, résistant à la tentation de céder aux jeux d’influence. Sa mission : garantir que les futures élections soient crédibles, équitables et libres de toute ingérence. Il faut rappeler que pour restaurer la confiance du public et des acteurs du football, la rigueur n’est pas une option, mais une exigence.

Certains ont tenté de discréditer le comité en dénonçant des « scandales » supposés, mais souvent montés en épingle pour servir des intérêts cachés. À ceux-là, le CONOR répond par les actes : en poursuivant ses réformes, il entend démontrer que l’avenir du football congolais repose sur la moralisation de sa gouvernance.

Des sources proches du comité affirment que le CONOR ne cherche en aucun cas à prolonger son mandat de manière illégitime. Son but n’est pas de s’éterniser au pouvoir, mais de remettre la fédération sur les rails avant de passer la main à une nouvelle direction élue dans des conditions dignes et légitimes.

Aujourd’hui, le football congolais est à un tournant historique. Grâce au travail de fond mené par le CONOR, une occasion unique se présente : reconstruire sur des bases saines, pour faire du sport roi en RDC un véritable vecteur de fierté nationale et de cohésion sociale.

La mission du CONOR qui termine en principe au mois de juin 2025, doit être couronnée par les élections pour un nouveau comité devant diriger la FECOFA.   

  • Bendélé Ekweya té

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