Réussite des Jeux de la francophonie : Ç’a été un véritable chemin de la croix pour Isidore Kwandja !

« Avec l’aide de Dieu et par sa grâce, nous y sommes parvenus et nous l’avons fait. Merci Seigneur pour tous les bienfaits à notre égard », c’est la dernière phrase du message d’Isidore Kwandja Ngembo, directeur du Comité national des jeux de la francophonie, posté sur son Twitter, après la clôture, dimanche 06 août de ces jeux organisés à Kinshasa.

Malgré qu’il criât sur tous les toits pour rassurer la tenue de la neuvième édition des Jeux de la francophonie dont la charge d’organisation lui avait été confiée, beaucoup ne le croyaient pas et sont restés incrédules, y compris même quelques membres du gouvernement, dont l’argentier national.

En effet, nommé directeur du Comité national en octobre 2021, après le limogeage de l’équipe de Didier Tshiyoyo, Isidore Kwandja Ngembo s’est montré rassurant alors qu’il n’avait que moins d’une année pour organiser ces jeux fixés du 19 au 28 août 2022 avant d’être reportés du 28 juillet au 06 août 2023. C’était sans savoir que c’était un chemin de la croix du fait que plusieurs défis l’attendaient : les détractions et les blocages.

Déjà, à sa nomination pour rectifier le tir et sauver les meubles, un retard s’était accumulé par rapport au calendrier, les préparatifs de ces 9ièmes Jeux de la francophonie ayant débuté en dents de scie, faisant à ce que trois comités se soient succédé à la suite du constat de dysfonctionnements à même d’hypothéquer la réussite de ces jeux.

Les couacs avec Nicolas Kazadi et Alexis Gisaro

D’après les informations glanées dans les couloirs du siège du CNJF sur l’avenue de la Justice, la première mésentente est intervenue entre Isidore Kwandja et le ministre des finances Nicolas Kazadi ainsi que le ministre d’Etat des ITPR Alexis Gisaro au sujet du choix du site devant héberger les athlètes. Alors que deux derniers s’accrochaient à la construction des maisons au stade Tata Raphaël comme initialement prévu, mais vu déjà le retard accumulé, Isidore Kwandja avait proposé lui, le site de l’Université de Kinshasa qui ne demandait que la réhabilitation et quelques aménagements. C’est sa proposition qui avait été finalement validée par le comité international des Jeux de la francophonie pour aller vite et récupérer le retard constaté. Cela, fait savoir la source de Scooprdc.net, n’avait pas plu aux deux ministres bien que le site Tata Raphaël ait été retenu pour d’autres travaux, d’ailleurs financés et supervisés par ces deux membres du gouvernement en exclusion du directeur du CNJF.

« Ce sont eux qui devront rendre les comptes de la gestion des fonds au moment venu », prévient la source du média en ligne qui confirme que ce désaccord sur le choix de site devant héberger les athlètes a créé un froid entre Isidore Kwandja et Nicolas Kazadi qui lui a montré de toutes les couleurs avant chaque décaissement des fonds. Il fallait à tout moment que l’ordre provienne de la haute hiérarchie pour que l’argentier national s’exécute.

Au premier décaissement de 27 millions USD, l’opération retour aurait été exigée au directeur du CNJF qui n’aurait pas vu par quel mécanisme il allait procéder à cette opération sans pièce justificative. Ç’a été le deuxième couac avec l’argentier et d’autres personnes qui voyaient dans l’organisation de ces jeux, une aubaine pour se faire de l’argent facile.

Généralement, le décaissement des fonds était prévu pour le 20 de chaque mois. mais cette échéance était difficilement respectée par l’argentier national. Pour le mois de juillet, ce décaissement, a appris Scooprdc.net, ne s’était pas effectué jusque le 03 août alors que les jeux avaient déjà commencé. Ce qui aurait posé problème pour le paiement des bénévoles qui ont même manifesté pour réclamer leurs dus.

Intimidations de l’ANR

Traumatismes et tourments, Isidore Kwandja les a vécus de la part de l’Agence nationale de renseignements à plusieurs reprises, particulièrement de la part du directeur de cabinet de l’administrateur sortant Jean-Hervé Mbelu, le nommé Philippe Anselme Chimatu Kamena.

En effet, Isidore Kwandja s’est vu retenu le lundi 27 février 2023 dans les geôles de l’ANR dans l’ex-Immeuble UZB où il avait même passé la nuit, sommé par sieur Philippe Anselme Chimatu Kamena de payer les arriérés de salaire et indemnités de sortie des anciens agents des comités Mandjolo et Tshiyoyo dont les montants respectifs étaient de 1.690.100 USD et 715.387 USD, soit un total de 2.405.487 USD, avec insistance de payer en priorité le fils Raymond Tshibanda (Lire les articles de Scooprdc : Sabotage des Jeux de la Francophonie : L’ANR traumatise les membres du CNJF et veut leur extorquer plus de 2,4 millions USD et Affaire d’arriérés de salaire et indemnités de sortie des anciens membres du CNJF : L’ANR gronde, l’IGF ne bronche, la Primature silencieuse, Isidore Kwandja entre le marteau et l’enclume !). 

Au-delà de ces blocages, Isidore Kwandja a eu des détractions au sein du CNJF où souvent malencontreusement ses collaborateurs même les plus proches l’ont accusé à cause de sa rigueur, de népotisme, clientélisme et de mauvaise gestion financière. Mais il a eu des nerfs solides pour toujours porter sa croix et arriver jusqu’à destination pour ne pas décevoir le président de la République qui lui avait confié cette mission d’organiser ces jeux de la francophonie. Aujourd’hui, le pari est gagné parce que l’organisation réussie à mis tout le monde d’accord, même les opposants au régime de Tshisekedi ont jeté des fleurs au gouvernement et aux organisateurs. Il y a de quoi qu’Isidore Kwandja s’en félicite.

«  Les Jeux de la Francophonie ont été clôturés ce Dimanche. On a longtemps parlé en mal de mon Pays,on a longtemps jeté une image négative du Pays de LUMUMBA. Grâce à ces jeux,une autre image du Pays a été vue et des infrastructures modernes pouvant promouvoir plusieurs disciplines sportives sont sorties des terres.Ce qui démontre ce dont la RDC est capable quand il y a du sérieux. Félicitations au Premier citoyen Monsieur le Président @fatshi13, aux organisateurs, aux artistes, au peuple et surtout mention spéciale pour la communication faite par Le Ministre @PatrickMuyaya. C est le Congo qui gagne », a tweeté le très critique journaliste au régime Tshisekedi, Peter Tiani.

Le complot continue…

Malgré cette organisation réussie des Jeux de la francophonie dont on doutait la tenue et toutes les félicitations qu’elle a reçues, les détracteurs d’Isidore Kwandja n’ont pas désarmé. Scooprdc.net apprend qu’un complot se trame sur le dos du directeur national du CNJF pour l’empêcher de sortir du pays. Et c’est la Direction générale des migrations (DGM) qui aurait eu cet ordre d’exécution.

Les pourfendeurs d’Isidore Kwandja l’accusent de mauvaise gestion financière caractérisée par des surfacturations. Mais il est rapporté à Scooprdc.net que l’accusé serait serein car, déclare-t-on dans les couloirs de siège du CNJF par certains de ses proches, que toutes les dépenses effectuées, mieux engagées, l’ont été avec l’aval de l’Inspection générale des finances (IGF) qu’Isidore Kwandja avait sollicitée dès son entrée en fonction pour l’accompagner en matière de gestion financière.

Pour ce qu’il qualifie d’« une fin heureuse des jeux de la francophonie à Kinshasa », Isidore Kwandja a, sur son Twitter, remercié très sincèrement le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo qui lui a fait confiance en le chargeant d’organiser les IXes Jeux de la francophonie qui s’inscrivent dans le cadre de la nouvelle approche diplomatique engagée depuis son arrivée au pouvoir et qui vise à assurer une plus grande présence de son pays dans les organisations internationales.

« Avec toute l’équipe du Comité National des IXes Jeux de la Francophonie (CNJF), nous avons travaillé fort pour relever ce défi. Mais croyez-nous, cela n’a pas été du tout facile. Il est indéniable que sans l’implication personnelle du président de la République, la supervision quotidienne du premier ministre et l’accompagnement de l’Inspection générale des finances, ces Jeux n’auraient peut-être pas eu lieu à Kinshasa. Cela a été laborieux et pas du tout facile pour autant. Ce fut assez stressant, ardu et parfois décourageant à certains moments. Mais cet exercice en valait la peine et a été une expérience extrêmement enrichissante. Nous avons beaucoup appris de cet exercice et avons tiré des précieuses leçons. C’est ici l’occasion pour nous de remercier très vivement toutes les personnes et les héros dans l’ombre qui nous ont beaucoup aidés pour que nous parvenions à cette fin heureuse, pour l’honneur de notre pays et de notre Chef de l’État. Avec l’aide de Dieu et par sa grâce, nous y sommes parvenus et nous l’avons fait. Merci Seigneur pour tous les bienfaits à notre égard », a écrit Isidore Kwandja Ngembo sur son Twitter.

  • Bendélé Ekweya té

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