Affaire d’arriérés de salaire et indemnités de sortie des anciens membres du CNJF : L’ANR gronde, l’IGF ne bronche, la Primature silencieuse, Isidore Kwandja entre le marteau et l’enclume !

Exactement 2.0405.487 USD, c’est le montant que les anciens agents du Comité national de jeux de la francophonie (CNJF) réclament à l’actuel comité géré par Isidore Kwandja. Pour avoir un paiement forcé de cette somme, l’Agence nationale de renseignements (ANR) a coffré ce dernier, le lundi 27 février 2023, dans son cachot à l’ex-Immeuble UZB qui lui sert de QG. Isidore y a même passé nuit avant de se voir libéré le jour suivant. Intimidation ? Possible, parce que c’est dans les méthodes de barbouzes pour traumatiser quelqu’un et lui faire péter le plomb…

De cette somme d’argent, le comité Mandjoko réclame 1.690.100 USD tandis que celui de Tshiyoyo exige 715.387 USD. Pire, de l’ensemble du montant, Alexis Tshibanda, le fils de l’ancien ministre des Affaires étrangères, Raymond Tshibanda, réclamerait la part du lion. C’est à cause de lui d’ailleurs, apprend Scooprdc.net, que l’ANR exercerait la pression sur le directeur du CNJF pour son paiement. On raconte que le directeur de cabinet de l’AG de l’ANR, serait son oncle maternel.

Alors que l’ANR exerce une pression sur le directeur national actuel pour le paiement de cet argent, même si personne ne comprend cette immixtion dans une affaire de travail, l’Inspection générale des finances (IGF) n’est pas ébranlée.  Ses inspecteurs affectés au CNJF opposent un refus catégorique au décaissement de cette somme de plus de 2,4 millions de USD pour le paiement des arriérés de salaire et primes d’indemnité de sortie présumés des anciens agents et cadres du CNJF sous Guillaume Mandjoko et Didier Tshiyoyo.

Dans le plan de décaissement n° 002 de la semaine du 06 au 10 février dernier établi par le comité actuel du CNJF sur pression de l’ANR, l’IGF a donné les raisons qui motivent son refus de paiement. C’est notamment l’absence d’un rapport du CNJF certifiant la hauteur et le montant total des arriérés de salaire des agents et membres de deux comités précédents. Une autre raison c’est l’absence de crédit budgétaire alloué, mais aussi l’absence de l’autorisation écrite du Comité de pilotage chapeauté par le premier ministre.

Lorsque l’ANR insiste pour le paiement particulièrement du fils Raymond Tshibanda, les responsables du CNJF dans leur plan de décaissement n° 005 établi pour la semaine du 13 au 18 février 2023, incluent cette dépense qui est aussi rejetée par l’IGF au motif de manque du règlement d’ordre intérieur validé, absence du contrat de travail ou acte de nomination, la non autorisation de ce paiement par le Comité de pilotage, l’absence d’un budget spécifique alloué et le manque de rapport de situation de rémunération antérieure.

Coincé par l’ANR et bloqué par l’IGF, les responsables du CNJF ont, en date du 27 février dernier, recouru à la haute autorité du premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, en sa qualité du président du Comité de pilotage de cette 9ième édition des Jeux de la francophonie, pour solliciter un budget additionnel en vue de décanter la situation des anciens agents du CNJF. Mais jusqu’à ce jour, c’est encore le silence du côté de la Primature.

Pendant ce temps, les dirigeants du CNJF sont entre le marteau et l’enclume. D’une part, c’est l’ANR qui exerce sur eux la pression, les traumatise pour qu’ils paient plus de 2,4 millions USD, et d’autre part c’est l’IGF qui refuse catégoriquement le décaissement de cette somme d’argent avec menace d’accusation de détournement des deniers publics au cas où les dirigeants du CNJF s’entêteraient à le faire.

Cette situation certifie l’article de Scooprdc.net intitulé : « 9emes Jeux de la francophonie : Panier de crabes et proie aux faucons et vautours pour son insuccès (enquête)« .  Et à quelques quatre mois de l’organisation de ces Jeux de la francophonie, et au regard du retard connu dans la construction des infrastructures, l’inquiétude d’un échec est grande.

  • Bendélé Ekweya té

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