Un ballon d’essai vite troué sans qu’il n’ait pris de l’envol, c’est le moins que l’on puisse dire du come-back annoncé de l’ancien président Joseph Kabila sur la scène politique. Ce dernier a, en effet, après avoir régné sur la République démocratique du Congo pendant 18 ans et à six mois de la tenue des prochaines élections, fait une sortie médiatique pour parler de la situation politique du pays à partir de sa ferme de Kingakati le vendredi 16 juin dernier.
Non seulement qu’il a critiqué la gestion du pays par son successeur, Félix Tshisekedi, en s’en prenant aussi aux sociétaires de son Front commun pour le Congo (FCC) qui ont traversé la rue, mais il a également déclaré n’avoir jamais pris congé de la politique. Une façon claire pour lui de dire qu’il peut retourner aux affaires.
Dans l’émission Appel sur l’actualité de Juan Gomez sur Radio France Internationale (RFI), la majorité des auteurs, presque tous, se sont défoulés sur le Raïs qu’ils ont charcuté dans tous les sens.
« Joseph Kabila n’a rien à dire dans ce pays. Il a dirigé la RDC pendant près de deux décennies, le moment est venu qu’il se repose et que la jeunesse prenne la relève », a déclaré Elvis depuis la ville de Goma dans le Nord-Kivu.
Pour Léonard à Kinshasa, le retour de Joseph Kabila reste un non-événement. « L’avenir politique de Joseph Kabila est déjà scellé selon la Constitution de notre pays dans son article 70. Il est juste un sénateur à vie, c’est là où se trouve son avenir politique, qui malheureusement ne siège même pas, alors qu’il est régulièrement rémunéré étant que tel. Voilà pourquoi c’est un non-événement. D’ailleurs cela ne constitue pas un souci prioritaire pour la population congolaise au regard de ses 17 ans au pouvoir, marqués par une gestion catastrophique de la chose publique. Je crois que c’est un débat qui n’en vaut pas la peine d’être tenu, bien que je ne dise pas que la gestion actuelle est meilleure, mais les avancées sont très visibles », a-t-il indiqué.
Pour certains, il ne faudrait même pas donner de l’importance à ce retour politique et qu’il n’avait plus rien à proposer aux Congolais.
« Comme plusieurs compatriotes, Joseph Kabila n’a plus rien à dire, 18 ans après son règne, la situation que traverse la RDC aujourd’hui, c’est lui l’auteur à une très grande partie. Souvenez-vous, que c’est sa prise de pouvoir qui marque le début de la guerre dans la partie Est du Congo. C’est eux qui ont amené les Rwandais dans ce pays », a lâché César depuis Goma.
Même si Junior intervenant à Kinshasa a estimé que « Joseph Kabila n’a jamais quitté la politique, étant donné qu’il jouit encore de son statut de sénateur à vie, qui est son droit civique. Nous osons croire qu’il a encore à donner aux Congolais, apporter encore son expérience de ses 18 ans à la tête du pays. Actuellement, nous avons une guerre à l’Est du pays, son retour peut être un plus dans la recherche de la solution pour pouvoir pacifier la RDC », pour beaucoup de Congolais qui se sont prononcés, Joseph Kabila a remué le couteau dans la plaie qui se cicatrisait déjà. Lui qui était déjà recteur de l’université de kara, il devait conserver ce statut au lieu d’énerver ceux qui l’oubliaient déjà et pardonnaient à ses péchés pour ne pas parler des crimes.