Technocrate, il était bon. Politicien, il est médiocre. C’est le moins que l’on puisse dire de l’ancien premier ministre Augustin Matata Ponyo, compté parmi les quatre leaders de l’opposition, qui mène sa politique sur un tissu des mensonges, lesquels le rattrapent vite.
Le dernier en date, c’est sa déclaration selon laquelle il a attribué un salaire mensuel de 2.500 USD aux professeurs d’universités pendant son mandat de premier ministre. Du coup, le président de l’Association des professeurs des universités de Kinshasa (APUKIN), le professeur David Lubo, n’a pas laissé les Congolais et le monde gober ce bobard de celui qui a la débâcle de Parc agroindustriel de Bukanga Lonzo dans son actif.
Interrogé par RTGA FM, le professeur David Lubo a qualifié l’affirmation de Matata Ponyo de mensongère et propagandiste, de nature à créer de tensions inutiles dans les foyers des professeurs d’universités.
En effet, depuis qu’il s’est fait candidat à la prochaine élection présidentielle, Matata Ponyo multiplie des interviews, messages, tweets etc., pour faire croire aux congolaises et congolais qu’il serait l’homme de la situation. Mais hélas ! Le professeur David Lubo vient une fois de plus rappeler à l’ancien locataire de la primature que, non seulement qu’il mourrait d’envie de devenir professeur, mais que c’est son prédécesseur, à savoir Adolphe Muzito, qui a donné 2.000 USD de salaire aux professeurs d’universités. Il a rappelé à Augustin Matata Ponyo que sous son règne, les professeurs n’ont même pas bénéficié de 10FC de plus. Dire ce qu’il a dit, s’insurge le président de l’APUKIN, serait juste une façon pour lui de se moquer de professeurs d’universités.
Voilà une fois de plus Mapon rattrapé par son mensonge et ça commence à faire trop. Pas plus qu’hier, il avait brandi deux douilles, après leur marche réprimée par la police, soutenant qu’elles avaient été des balles tirées par la police et qu’il les avait ramassées dans son véhicule. Tout ça pour insinuer que le régime voulait attenter à sa vie. Mais très vite, il a été recadré par les spécialistes en balistique qui ont fait voir que les douilles des balles tirées tombent aux pieds du tireur (lire l’article de Scooprdc.net : Douilles de Matata Ponyo : Mensonge qui noircit la cravate rouge !).
Aussi, en admettant que son garde du corps avait une arme qu’il a perdue lors de l’une de leurs manifestations, revient à dire que les douilles qu’il avait présentées à la presse, provenaient de l’arme de son garde du corps qui, logique oblige, serait l’auteur du tir sur le véhicule de Moïse Katumbi.
La question que d’aucuns seraient en droit de se poser est que si pour de choses aussi évidentes comme les salaires de professeurs, Mapon se permet de mentir à haute voix, combien de mensonges n’aurait-il pas distillés aux Congolais et surtout à son Chef direct Joseph Kabila lorsqu’il fut premier ministre ? Que dire de tous les montants des ouvrages par lui réalisés en tant que premier ministre dont beaucoup soupçonnent la surfacturation ?
Qui se souvient encore du montant avancé par Matata Ponyo pour ses projets soit de construction, soit d’aménagement ? Qui se souvient encore du jour où Matata Ponyo a dit devant la représentation nationale que son gouvernement mettait de côté chaque année 250 millions de dollars américains pour préparer les élections de 2016, mais arrivé en 2016, c’est le même Matata qui amènera Joseph Kabila au glissement par manque d’argent et personne n’a demandé au premier ministre d’alors où se trouvaient les 250 millions qu’il mettait de côté depuis 2012.
Ce qu’Augustin Matata Ponyo oublie, est que « mentez mentez, il en reste toujours quelque chose ». La vérité sociologique étant têtue, l’acquisition par lui d’un complexe universitaire avec villas pour professeurs, un hôpital de luxe à Kindu, le dossier Bukanga Lonzo et d’autres dossiers faits, lui colleront toujours à la peau au point de faire de lui un homme peu crédible.
