L’Inspecteur général des finances (IGF), Jules Alingete, a, par son ordre de mission signé le 02 juin dernier, largué ses inspecteurs sous la supervision de l’Inspecteur général des finances chef de brigade des marchés publics Muzeze Nzonzimbu, en vue de contrôler les dépenses effectuées dans le cadre de la réalisation du Programme de développement local de 145 territoires (PDL-145T).
Ces inspecteurs qui sont spécifiquement dépêchés dans les provinces du Bas-Uele, Kasaï, Sankuru, Maniema, Mongala, Sud-Kivu, Tanganyika, Tshuapa et Tshopo, devront s’intéresser aux fonds alloués au Programme des nations unies pour le développement (PNUD), qui chapote l’un des volets de ce PDL-145 T.
La mission confiée à ces inspecteurs est de s’assurer de l’effectivité de l’exécution des travaux sur les différents sites ; de procéder à l’évaluation de l’exécution financière, technique et physique des travaux ; et faire rapport. Pour cela, ils ont deux mois.
Rappelons qu’Initié par le président de la République et pris en charge par le gouvernement, le Programme de développement local de 145 territoires a été conçu pour améliorer le cadre de vie des populations rurales. Simplement dit, ce projet de 1,6 milliards USD vise à autonomiser les 145 territoires du pays.
En effet, l’exécution du PDL-145T a été confiée à trois agences indépendantes, notamment le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), le Bureau central de coordination (BCECO) et la Cellule d’exécution des financements en faveur des Etats Fragiles (CFEF). Chacune de ces agences avait reçu depuis le 27 septembre 2022, 4 millions USD pour procéder aux études de faisabilité dudit projet, chacune dans un volet précis. Et dans la répartition, le BCECO a la charge de 43 territoires, 48 pour la CFEF et 54 pour le PNUD.
Mais curieusement, trois mois après, Scooprdc.net apprenait qu’à part la CFEF qui avait fait le travail, le PNUD et le BCECO n’avaient rien produit. Et c’est qui avait suscité la réunion tenue le jeudi 12 janvier 2023 mettant autour de la table les experts des ministères sectoriels concernés par ce programme, à savoir le Plan, le Budget, les ITPR, les Finances et le Développement rural, et les experts de ces trois agences pour évaluation.
Il s’était fait malheureusement que le PNUD et le BCECO étaient encore à la case de départ, ils n’avaient produit aucun travail. D’après la source du média en ligne, à cette réunion ils n’avaient avancé aucune raison plausible du retard, mais réclamaient encore un délai de trois mois pour continuer à réunir les données, soit jusque fin avril 2023. Est-ce le mobile qui a poussé l’IGF à ne s’intéresser qu’au PNUD, cette agence des Nations unies dont la lourdeur et lenteur administratives sont connues de tous et pourront jouer à la défaveur de l’initiateur du projet, le président Félix Tshisekedi qui tenait à se rattraper avec le PDL-145T après l’échec du programme de 100 jours, mais aussi du projet Tshilejelu ? Possible.
Au briefing avec la presse du 14 mars dernier, l’ancien ministre intérimaire du Plan, Crispin Mbadu, avait affirmé que 562 millions USD avaient déjà été mis à la disposition de trois agences d’exécution pour éviter tout arrêt des travaux.