Perception des taxes de péage par SOPECO et SGR : l’IGF braque ses jumelles !

Dans sa mission d’encadrer les recettes de l’Etat en vue de permettre au gouvernement d’avoir les moyens de sa politique et faire face à ses obligations vis-à-vis de la population congolaise, l’infatigable Inspection générale des finances (IGF) est déterminée à retracer l’utilisation des recettes de péage perçues depuis 2010 par la Société des péages du Congo (SOPECO) et la Société de gestion routière (SGR) sur les routes Kinshasa – Matadi, Lubumbashi -Kolwezi et Lubumbashi – Kasumbalesa.

C’est dans cette optique que l’Inspecteur Général des finances, chef de service, Jules Alingete Key, a présidé, lundi 6 mars 2023, une réunion axée sur les contrats des concessions de certaines routes d’intérêt national.  Ont pris part à cette réunion quelques inspecteurs des finances, les représentants du ministère des Infrastructures, les représentants de l’Agence congolaise des grands travaux (ACGT) et les représentants des entreprises concernées par les concessions à savoir la SOPECO pour le Kongo Central et la SGR pour le Haut-Katanga.

Pour l’IGF, il était question d’évaluer ces contrats, savoir non seulement les recettes réalisées en 13 ans mais aussi et surtout leurs affectations avant de placer ces contrats de concessions sous un encadrement, notamment par un suivi permanent de l’IGF pour que les recettes perçues sur les voies routières en termes de péage, soient conformes aux règles en la matière.

Les parties prenantes à cette réunion se sont convenues pour une deuxième rencontre au cours de laquelle seront présentés les éléments chiffrés.

Il faut signaler qu’au cours de cette réunion de lundi 6 mars, la question de la modernisation de ces taxes de péage a été abordée et à l’occasion l’ACGT a annoncé avoir lancé un appel d’offres international pour l’autonomisation de ce péage.

Rappelons que la prolongation de ces contrats de concession a été l’objet de polémique entre l’Association congolaise d’accès à la justice (ACAJ) et le ministère des ITPR en février 2022. L’ACAJ estimait que ces contrats de concessions sont léonins et font un manque à gagner au trésor public au bénéfice de certains individus. Les éléments que cette ONG dispose, établissent que les péages Kinshasa-Matadi, Kasumbalesa-Lubumbashi et Lubumbashi-Kolwezi ont produit depuis 2007 à février 2022, 1,8 milliards USD. ACAJ à l’époque comme l’IGF aujourd’hui, exigent tous les deux les justificatifs de l’utilisation de cet argent de péage par ces deux sociétés.

  • Bendélé Ekweya té

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