Initié par le président de la République et pris en charge par le gouvernement, le Programme de développement local de 145 territoires (PDL-145T) a été conçu pour améliorer le cadre de vie des populations rurales. Simplement dit, ce projet de 1,6 milliards USD vise à autonomiser les 145 territoires du pays. Mais seulement, son exécution, mieux son avancement semble poser problème.
Tenez, contrairement au projet Tshilejelu et celui de la lutte contre la pauvreté et les inégalités sociales chapeautés au niveau de la Présidence de la République, l’exécution du PDL-145T a été confiée à trois agences indépendantes, notamment le PNUD, le BCECO et la CFEF. Chacune de ces agences a reçu depuis le 27 septembre 2022, 4 millions USD pour procéder aux études de faisabilité dudit projet, chacune dans un volet précis. Mais curieusement, trois mois après, apprend Scooprdc.net, à part la CFEF qui a fait le travail, le PNUD et le BCECO n’ont rien produit.
En effet, une réunion s’est tenue ce jeudi 12 janvier 2023 mettant autour de la table les experts des ministères sectoriels concernés par ce programme, à savoir le Plan, le Budget, les ITPR, les Finances et le Développement rural, et les experts de ces trois agences pour évaluation. Il se fait malheureusement que le PNUD et le BCECO sont encore à la case de départ, ils n’ont produit aucun travail. D’après la source du média en ligne, ils n’avancent aucune raison plausible mais réclament encore un délai de trois mois pour continuer à réunir les données. Quant à la CFEF, elle a bouclé son travail et a remis les données à l’Office de voies de dessertes agricoles (OVDA) pour la rédaction de cahier des charges, étape qui précède celle d’appel d’offres.
Le retard connu par le PNUD et le BCECO inquiète déjà et risque de faire capoter ce projet à voir l’allure où vont les choses, confie une source qui a pris part à cette réunion d’évaluation. Non sans raison, car d’après elle, alors que l’initiateur du projet, le président de la République attend vite le résultat, l’on est encore dans la bureaucratie et les agences choisies accusent beaucoup de faiblesse. Toujours d’après cette source, ces agences en retard sont coincées, elles n’ont pas de cartographie et elles recourent maintenant aux experts de l’Office de routes (OR) et de l’OVDA, structures techniques étatiques, pour ses ressourcer.
Or, ce qui arrive comme couacs au PDL-145T au risque de le voir battre de l’aile, avait été déjà prévenu en février 2022 par le Conseil d’administration de l’Autorité de régulation des marchés publics (ARMP). Dans une lettre adressée aux ministres de Plan, Budget, Infrastructures et travaux publics, Développement rural et des Finances, le président du Conseil d’administration ad intérim de l’ARMP dénonçait les mauvaises pratiques visant à octroyer de manière illégale à certaines entités pour les unes non habilitées, et pour d’autres dissoutes, de marchés publics dans le cadre du projet de développement de 145 territoires initié par le chef de l’État Félix Tshisekedi (lire l’article de Scooprdc.net : Projet de développement de 145 territoires : L’ARMP alerte sur les pratiques illégales dans la passation des marchés !).
Connaissant la lenteur administrative des agences du système des Nations unies, dans le cas d’espèce du PNUD, les trois mois de surplus sollicités risquent de ne rien produire de consistant. Et politiquement parlant, cela joue en défaveur du président de la République, Félix Tshisekedi, pris en étau par des détracteurs de tous bords. D’ailleurs, au ministère des finances certains regrettent que Fatshi et le gouvernement aient confié la coordination du PDL-145T au ministre du plan démissionnaire, le Katumbiste Christian Mwando qui se serait fait les poches pleines dans les rétrocommissions. pourtant, cette coordination de PDL-145 devait en principe être confiée au ministère du développement rural, étant donné qu’il concerne les milieux ruraux, véritable champs d’action dudit ministère. Il n’y a pas de retard pour rectifier le tir et faire bien.