Tshisekedi étonnant sur le sadisme de Kagame : « …Il s’enorgueillit d’être un faiseur des guerres, un spécialiste de la guerre… Moi à sa place, je me cacherais, j’aurais honte… »

Désormais c’est une escalade verbale ponctuée des invectives entre le président rwandais Paul Kagame et son homologue rd-congolais Félix Tshisekedi. Les deux voisins ont opté pour un langage qui frise proprement l’injure.

Alors que le Rwandais a qualifié le Congolais d’astucieux, fuyard d’élections, de quelqu’un qui n’avait pas remporté l’élection présidentielle de 2018, le Congolais n’a pas porté de gants pour traiter le Rwandais de « rétrograde » comme pour ne pas dire de « moyenâgeux belliqueux » comme l’avait déjà traité Scooprdc.net (lire l’article : Mots forts de Fatshi à ses homologues à Luanda : « L’Afrique n’a pas besoin d’Hitler, de Mussolini, d’empereurs conquérants… »).

En effet, devant les jeunes ce dimanche 4 décembre 2022, Félix-Antoine Tshisekedi a interdit les Congolais à s’en prendre au peuple rwandais ni le haïr. 

« Ça ne sert à rien de regarder le Rwandais comme ennemi. Non ! C’est le régime rwandais avec Paul Kagame à sa tête qui est l’ennemi de la République démocratique du Congo. Les Rwandaises et les Rwandais sont nos sœurs et frères. Et d’ailleurs ils ont besoin de notre aide parce qu’ils sont muselés. Ils ont besoin de notre aide pour se libérer. Ça n’a rien à voir avec ce que leurs dirigeants sont en train de leur imposer. Donc, ne les regardez pas comme des ennemis mais plutôt comme des frères qui ont besoin de notre solidarité pour nous débarrasser et débarrasser l’Afrique de ce genre des dirigeants rétrogrades qui ramènent des méthodes des années 60, des années 70 alors qu’en Afrique on avait décidé de mettre fin aux bruits des armes en 2020 pour que l’Afrique passe à autre chose, qu’elle comprenne qu’elle est dernière de la classe au monde à cause des guerres et des divisions. Malheureusement, on a dû prolonger justement à cause des dirigeants tel que Paul Kagame », a dit Fatshi aux jeunes conviés à un dîner.

Et Tshisekedi de trouver très drôle le sadisme de Paul Kagame : « Et il s’enorgueillit d’être un faiseur des guerres, un spécialiste de la guerre, il en est fier. Moi à sa place, je me cacherais, j’aurais honte d’assumer le fait qu’on sème la mort et la désolation. C’est honteux, je dirais même diabolique ».

Franchement, le président rwandais ne savait pas à qui il avait affaire. Apparemment il a pensé que la face A angélique de fils d’Etienne Tshisekedi était une naïveté. C’était sans savoir que dans sa face B affreuse, le fils d’Etienne Tshisekedi est le prototype de son père, difficilement infaillible et domptable. Si son prédécesseur Joseph Kabila était aphone devant Paul Kagame et encaissait tous les coups, ce n’est pas le cas avec Fatshi qui se dit homme avec H majuscule. Avec l’appui de son peuple, il est déterminé d’en découdre avec le Rwandais Paul Kagame et lui faire parler tout langage que ce dernier voudrait. Parce que dans la logique de Tshisekedi comme il l’avait dit à ses homologues à Naïrobi, l’Afrique n’a pas besoin d’Hitler, de Mussolini ou d’empereurs conquérants.

Rappelons qu’avant ce coup de gueule de Fatshi, son ministre de la communication et des médias, porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, avait remonté les bratelles à Paul Kagame, jeudi 1er décembre dernier, en le qualifiant de dernier sur la liste mondiale des démocrates et de mal placé pour s’ériger en donneur des leçons. Muyaya avait estimé que le président rwandais a beaucoup à apprendre en RDC en matière de démocratie et d’élections (lire l’article : Muyaya démystifie Kagame : « En ce qui concerne la démocratie mondialement, il est le dernier sur la liste »).

  • Bendélé Ekweya té

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