Affaire « Junior » : Pourquoi le couple Fatshi est-il tombé dans la kinoiserie malencontreuse d’Abed Achour ?

Réussir à faire le « Corbeau et le renard » envers la famille présidentielle pour l’intégrer d’une façon ou d’une autre, le Libanais Abed Achour est parvenu à gagner son pari cette fois-ci avec l’affaire « Junior » après plusieurs tentatives sans succès.

Depuis longtemps, cet homme d’affaires cherchait à apprivoiser le couple Tshisekedi, évidemment pour être à l’aise, protégé sous un « parapluie » comme du temps de Joseph Kabila dans ses affaires. Et scooprdc.net avait en son temps dénoncé les manœuvres du félin libanais, sulfureux pour les uns et philanthrope pour les autres, c’est selon la perception de chaque Kinois sur sa personne, lors du centenaire de l’église kimbanguiste (Lire l’article :  Les à-côtés de Nkamba : présence insolite d’Abed Achour !)

Si pour le Libanais, le show buzz a réussi, comme il en veut souvent chaque fois qu’il pose un geste charitable pour démontrer sa face philanthropique en s’en foutant du principe des écrits saints, coraniques ou bibliques, qui exige que « lorsque la main droite donne, que celle gauche n’en sache pas », pour le couple présidentiel, cette réception d’un enfant un peu délinquant amené du Bandundu et l’exhibitionnisme qui en est suivi dans une série des photos, lui ont attiré des critiques très négatives.

Dans moins de trois jours, plusieurs saynètes autant moqueuses que médisantes sont balancées sur les réseaux sociaux convergeant toutes vers un seul message : pour que les enfants attirent l’attention du président de la République et de sa tendre épouse, il faut qu’ils aillent sur la route de Bandundu s’accrocher frauduleusement à des véhicules et se fassent sermonner par les propriétaires.

Les détracteurs du président de la République comme ceux du Libanais Achour leur opposent la photo de la petite fille déplacée de guerre en errance dans le Nord-Kivu qui, elle, n’attire pas attention de ces deux (photo ci-dessous). Et le journaliste John Lungila d’écrire sur ton Twitter : « L’image de cette fille de l’Est de la RDC, a fait le tour des réseaux sociaux mais personne pour l’aider à décharger son fardeau sur sa tête. Parce qu’elle n’a pas quelque chose à faire rire mais plutôt à faire pleurer ».

Pour beaucoup d’analystes lucides, le couple présidentiel s’est laissé entrainer dans la kinoiserie par ce Libanais non seulement à la recherche des buzz, mais aussi et surtout de la protection à travers des trafics d’influence. La photo avec la première dame en illustration, démontre déjà un rapprochement qui fera que même si le Libanais Achour a des ennuis fiscaux, judicaires ou autres, son coup de fil à maman suffirait pour le sortir des pépins.

D’ailleurs, il se raconte déjà que le blocage des travaux du grand marché de Kinshasa (Zando) est la conséquence du conflit d’intérêt manifesté contre la société Sodama par Abed Achour qui bénéficierait de l’appui de la « maman ». Et pendant ce temps, ce sont les Kinoises et Kinois, surtout les femmes marchandes qui sont pénalisés. Les photos d’Abed Achour prises avec le couple présidentiel renforcent l’inquiétude de beaucoup de voir le Libanais avoir une mainmise sur beaucoup d’activités économiquement louches et se mouvoir librement comme un poisson dans l’eau.

La crainte est qu’à l’allure où vont les buzz d’Achour, les enfants qui ont vécu sur les réseaux sociaux les épisodes d’accrochage frauduleux à un véhicule privé et la réception dans le palais présidentiel comme récompense, ne penseront que la délinquance est parfois la voie nécessaire pour rencontrer leur président. Car ils ont déjà vu un ‘’kuluna ‘’ recevoir à l’hôpital la visite de Fatshi.

  • Bendélé Ekweya té

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