Dépassement budgétaire : La Présidence de la République en première ligne !

Alors que la ligne budgétaire prévue pour la présidence de la République au mois d’août était de 23,7 millions de dollars américains, la première institution en a consommé 50,3 millions, soit un dépassement de 26,6 millions de dollars américains, ramenant ainsi les dépenses de la présidence en 8 mois à 281,5 millions de dollars américains sur les 189,9 millions de dollars américains prévus.

C’est le rapport sur les dépenses publié mensuellement par le ministère du Budget qui fait cette révélation tout en indiquant que seuls 11 millions de dollars américains ont servi pour les dépenses d’investissement lors de ce mois d’août, tandis que 164,6 millions ont été consommés par les dépenses de fonctionnement.

A 14 mois de la fin du premier mandat de Félix Tshisekedi, l’on peut croire que le slogan « le peuple d’abord » a été confondu, sinon à la place, l’on parlerait mieux de la « présidence d’abord ». Non sans raison, car pas plus tard que le mercredi 21 septembre dernier, les médecins ont été bastonnés par la police alors qu’ils étaient dans la rue pacifiquement pour revendiquer leur droit. Les enseignants du secondaire eux aussi sont oubliés par le ministère de l’EPST qui ne travaillerait qu’en faveur du secteur primaire, protégeant la réussite de la gratuité dans ce secteur de l’éducation. Le transport en commun est un véritable casse-tête mettant l’État en position de faiblesse devant les motos-taxi, taxis et taxis-bus qui fixent chacun le prix de sa course sans que l’État ne pipe mot. L’électricité, est un vocabulaire que les Congolais, mieux les Kinois sont en phase d’oublier complètement par l’absence du courant électrique dans de quartiers. 

Et pourtant, beaucoup d’espoir s’était fondé sur Félix Tshisekedi lors de sa prise de fonction au regard d’un discours humaniste et équilibré. Mais 4 années plus tard, les comptes sont loin d’être élogieux bien que les récents sondages font de lui toujours favori aux prochaines élections.

Rappelons que dans un autre rapport du même type, il avait été démontré que les institutions de la RDC étaient seules à s’accaparer du 2/3 des ressources de la République au détriment des autres secteurs de la vie nationale. Une situation qu’on le veuille ou non, maintiendra ce pays dans la pauvreté la plus absolue malgré le bon discours des dirigeants qui, visiblement ne pensent qu’à leur propre enrichissement personnel.

  • Bendélé Ekweya té

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