La toile a révélé, mercredi 14 septembre, à un jour seulement de la rentrée parlementaire, une question écrite de Auguy Kalonji, élu de la Tshangu, adressée à Didier Budimbu, ministre des hydrocarbures, sur la crise actuelle des carburants et le système d’approvisionnement de la RDC en produits pétroliers.
Sur ce, le département d’économie et finances de la rédaction de scooprdc.net a pensé éclairer l’opinion sur cette crise ou pénurie de carburant qui finalement est une crise mondiale qui n’exempte pas le ministre Budimbu à répondre à son correspondant.
En effet, selon les statistiques de grands marchés boursiers et banques d’investissement consultés par la rédaction du média en ligne (Cac-40, Wall Street, caixa Bank Barcelone, JP Morgan Chaise & Co, Bank of America), cette crise de carburant date de mars 2017, mais qui s’est malheureusement accentuée avec la pandémie à Covid-19 durant deux ans d’affilés. Et comme si cela ne suffisait pas, la guerre russo-ukrainienne est venue accentuer cette crise au point de créer la rareté au niveau du marché mondial. Évidemment non sans raison, car lorsqu’en 2017, les États Unis reconduisent l’embargo contre les exportations de pétrole vénézuélien et iranien, tous deux grands producteurs et exportateurs de pétrole, les infrastructures libyennes, un autre grand producteur et exportateur détruites par les bombardements français et de l’OTAN pour faire partir le colonel Kadhafi du pouvoir, les installations pétrolières de l’Irak elles aussi détruites par les américains suivi d’une instabilité politique chronique depuis le départ des troupes américaines, il ne restait à l’humanité que les réserves des pays du Golfe, de l’Ukraine et de la Russie en termes de quantité.
Voici que la guerre s’invite aux frontières de l’Europe et de l’Asie entre les deux grands producteurs et exportateurs du pétrole mis à part les pays du Golfe arabique. C’est au fait cette situation qui sera et qui est jusqu’alors à la base de la situation de pénurie que déplore le député Auguy Kalonji. Avec la guerre russo-ukrainienne, le circuit d’approvisionnement mondial en produit pétrolier a été perturbé. Tenez, les Américains et Européens ayant sanctionné diversement la Russie qu’ils ont accusée d’agresser l’Ukraine, la Russie de son côté a eu reçu le soutien de ses traditionnels alliés dont la Chine, l’Inde qui est restée neutre, le Kazakhstan, la Biélorussie, l’Arménie et Kirghizistan. A ceux-là s’ajoute le Cuba, un proche allié de la Russie et de l’Ukraine, ces pays qi ont tous maintenu une position neutre en tant qu’États non alignés, n’ont pas été aussi impactés que le reste du monde par la hausse des prix de carburant. Leur soutien ouvert à la Russie leur permet aujourd’hui de profiter des échanges économiques avec Poutine a priori.
Par contre, la RDC, avec son économie totalement extravertie, et s’étant alignée avec l’Occident, ne peut prétendre bénéficier d’une quelconque faveur économique de la Russie de Poutine. Aussi, en temps normal, le carburant importé par la RDC, mieux par les sociétés privées installées en RDC, provient généralement de la France, de l’Italie, de l’Afrique du Sud et un peu moins de République sœur d’Angola. Hormis l’Angola, les trois autres sont en réalité de revendeurs, dépendant eux-mêmes de pays producteurs ci-haut évoqués.
Face aux différentes questions évoquées par Auguy Kalonji et à la lumière de la situation complexe au niveau international, il est clairement établi que la RDC passera encore de moments pénibles dans son circuit d’approvisionnement en carburant. Surtout quand on sait que ce sont les institutions qui consomment le 2/3 du budget national. Quant aux autres questions mentionnées sur sa question écrite, elles ne sont que tributaires de la situation ci-haut détaillée.