Le procès qui oppose devant la Haute cour militaire, François Beya, ancien Conseiller spécial en matière de sécurité du président de la République Félix Tshisekedi, et ses coaccusés, a été marqué dans son audience de ce mardi 12 juillet, par la récusation de deux juges (président et rapporteur) par les avocats de la défense, suivie de leur boycott de l’audience.
Le Collectif reproche à ces deux juges la partialité dans l’instruction de l’affaire.
« Nous, avocats, avons constaté que depuis le début, l’instruction est trop bâclée, trop partiale. C’est pourquoi nous avons pris l’option de nous retirer de ce procès », déclare Me John Kaboto, porte-parole du collectif de la défense de M. Beya et de ses coaccusés.
Selon Me Kaboto, lors des précédentes audiences, la défense avait, entre autres, introduit des demandes de liberté provisoire et d’autorisation d’accès aux soins médicaux pour les prévenus souffrants. Les juges ne se sont pas prononcés sur ces demandes, alors que le délai légal de réponse est dépassé, déplore l’avocat.
« La cour ne nous met pas en confiance, nous avons donc claqué la porte et déposé une requête en récusation (des juges) auprès du premier président de la Haute cour militaire pour la désignation d’une composition impartiale« , a-t-il ajouté.
Rappelons que l’instruction au fond de ce procès a commencé avec l’audition du colonel David Cikapa sur la prévention de complot. Le Ministère public a dû présenter les preuves peu convaincantes qui ont créé beaucoup de doutes quant à leur corrélation avec un quelconque coup d’État (lire l’article de Scooprdc.net : Procès François Beya : Les preuves balbutiantes du Ministère public !).
Elle s’est poursuivie une semaine après avec l’audition du Colonel Kalenga et de la Commissaire supérieure Lyly Mauwa sur la même prévention de complot. Là aussi, le Ministère public a peiné à soutenir ses propres accusations et à démontrer leur corrélation avec le complot contre le chef de l’Etat, Félix Tshisekedi (lire l’article de Scooprdc.net : Procès François Beya : Le Ministère public sérieusement en difficulté de soutenir ses accusations !).