La situation inconfortable dans laquelle se retrouve depuis bientôt une année Afriland First Bank RDC, a été une préoccupation du Gouvernement lors de son conseil des ministres de vendredi 03 juin dernier, dirigé par le président de la République Félix Tshisekedi lui-même. Des directives ont été données à la Banque centrale du Congo (BCC) pour sauver les épargnants ainsi que cette banque en voie de faillite (lire l’article de scooprdc.net : RDC – Secteur bancaire : La situation d’Afriland First Bank inquiète !).
Au lendemain de cette réunion gouvernementale, le Conseil d’administration d’Afriland First Bank a, dans un communiqué conjointement signé par son président Jean Paulin Fonkoua et le vice-président d’Afriland First Group Jean-Paul Kandem, salué la décision du Gouvernement congolais à arrêter l’hémorragie financière occasionnée par le directeur général adjoint déchu et désavoué Patrick Kafondo qui, malheureusement grâce à ses soutiens forts dans le précarré du président Tshisekedi, continue à engager cette banque.
« Afriland First Bank RDC est otage d’une guérilla administrative et politico-judiciaire ouverte et entretenue par Patrick Kafindo avec ses soutiens», c’est l’essentiel du message de la Communauté des actionnaires d’Afriland qui avaient dénoncé depuis juillet 2021 les fraudes perpétrées dans le dossier Amira Gold Mining SARL de 22 millions USD décaissés.
Même si les actionnaires de la banque panafricaine ne citent nommément ces « soutiens », dans ce dossier minier sale, l’opinion congolaise sait qui y est cité au sein du cabinet du président de la République.
Après recoupements de Scooprdc.net dans les milieux des actionnaires d’Afriland First Bank, il lui a été confirmé que la faillite en vue de cette institution financière n’est que la conséquence de la mafia financière orchestrée par le conseiller privé du président de la République, celui-là qui est impliqué dans de dossier de 20 millions USD de la vente scandaleuse de la mine d’or en Ituri l’ayant mis aux prises avec l’ancien président de la CENI et qui serait à la base de tous les ennuis qu’a actuellement François Beya, l’ancien Conseiller spécial en matière de sécurité du président de la République. En effet, le cité et compagnie, apprend Scooprdc.net, ont sollicité et obtenu de Afriland First Bank un prêt remboursable de plus de 20 millions USD pour l’acquisition des carrés miniers auprès de Kilo-Moto, avec promesse de les revendre auprès des opérateurs miniers australiens. Transaction qui n’a pas été conclue, faute de certification de minerais, et surestimation de valeur réelle….
Depuis lors AFRILAND n’a jamais obtenu le remboursement de son prêt et se trouve actuellement en difficulté des paiements. Et pour ne pas sacrifier leur pion Patrick Kafindo qui a favorisé cette opération sans l’aval du Conseil d’administration, les Conseillers impliqués de Fatshi tentent par tous les moyens, grâce à leur influence politique, à le protéger administrativement et juridiquement alors qu’il a été désavoué et déchu par le Conseil d’administration.
Administrativement, Patrick Kafindo l’a été bien avant l’avènement de Mme Kabedi à la tête de la Banque centrale du Congo qui, peu de temps après, a fait sauter le verrou protecteur de ce dernier. Actuellement, Patrick Kafindo est juridiquement protégé au Conseil d’Etat qui a mis en berne toutes les décisions de Conseil d’administration d’Afriland First Bank et la BCC, rendant ainsi ingouvernable cette banque installée en RDC il y a 17 ans et qui prospérait très bien.
« Personne ne contrôle les opérations engagées par la DGA Mr Patrick Kafindo Zongwe désormais ‘’seul maître à bord’’. Les décisions du Conseil d’administration du 21 janvier 2022 portant réorganisation de la banque et nominations des dirigeants, pourtant actées par la Banque centrale du Congo, sont suspendues à la surprise générale au niveau du Conseil d’Etat de la République. Cette situation paralyse la banque qui n’a plus d’organes de gestion et de contrôle depuis plusieurs mois et jusqu’à ce jour, laissant ainsi libre cours à l’ex-DGA », se plaignent les actionnaires d’Afriland First Bank dans leur communiqué.
A l’allure où vont les choses, à l’instar de la BIAC dont la faillite est collée au dos du régime Kabila, si Fatshi ne fait pas attention, celle d’Afriland First Bank sera sous sa responsabilité à cause de ses proches collaborateurs cités dans plusieurs dossiers sales et scandaleux qui n’honorent pas le régime.