Finalement d’après la mise au point faite par le bureau de Godé Mpoy, président de l’Assemblée provinciale de Kinshasa (APK), ce mardi 24 mai 2022, pour justifier le non-paiement des assistants parlementaires, l’on apprend qu’Afriland Bank serait bel et bien en faillite. C’est le point 4 d’une mise au point mise publiée en ligne par de médias proches du président de l’APK.
Et pourtant, dans son communiqué du 20 mai dernier, le directeur général ad intérim Patrick Kafindo de ladite banque a plutôt renseigné qu’il s’agit d’une campagne de sape teintée de diffamation, orchestrée par des anciens agents révoqués qui déversent leurs frustrations pour nuire à la banque.
En effet, accusant des arriérés de salaire de plus de 15 mois et de 4 mois depuis leur dernière paie, les assistants parlementaires de l’APK qui ont eu vent que leur argent a été versé dans à la banque, ont écrit à Godé Mpoy, lundi 23 mai 2022, pour lui demander de libérer ainsi leurs salaires. Ci-dessous la réponse du président de l’APK au groupe des assistants parlementaires :
1. C’est le Ministre des finances Nicolas Kazadi qui a payé toutes les Assemblées provinciales sauf l’APK ;
2. La réclamation devrait être adressée à Nicolas Kazadi et non Godé MPOY qui n’a aucun « ordre à donner » au Min. national des finances où à un quelconque service sous ses ordres ;
3. L’APK n’est pas une société privée de Godé Mpoy auprès de qui il faut réclamer le salaire ;
4. Pour l’année 2019, l’argent de l’APK est bloqué jusqu’à ce jour à Afriland Bank actuellement en faillite. L’APK compte engager la procédure de résiliation de contrat avec la banque dito.
Au regard de cette alerte faite par une haute personnalité politique, de surcroit professeur d’économie, il est prudent que la Banque centrale du Congo (BCC) prenne des dispositions pour que les paisibles épargnants ne subissent par le sort comme celui de ceux de la Banque Internationale pour l’Afrique au Congo (BIAC) et de la messagerie financière Ami Fidèle Vite-Vite, qui malgré les alertes répétées de médias, celles-ci n’ont pas attiré l’attention des structures de régulation notamment la BCC qui n’a rien fait pour protéger l’épargne de clients de cette banque en faillite ainsi que les transferts non-payés de victimes de la messagerie financière citée ci-dessus. Dans ce lot, il faut compter les agents qui sont restés impayés pendant plusieurs mois et sans indemnités de fin de carrière.
Aujourd’hui c’est Afriland Bank qui est pointée du doigt et jusqu’ici, le gouvernement congolais brille par son silence. Et pourtant, les exemples ci-haut devraient interpeller plus d’un responsable du secteur et même les élus tant nationaux que provinciaux, mais rien n’est fait jusque-là. Scooprdc ne cessera d’alerter.