Encore des révélations sur RAM : Aucun opérateur n’a bénéficié d’une quelconque rétrocession de 5%

Pendant que l’Assemblée nationale et le Sénat exigent sans relâche la suppression de la taxe de Registre des appareils mobiles (RAM), des nouvelles révélations se font sur la gestion de celle-ci. En effet, les recettes du RAM sont reparties en raison de 65% pour l’ARPTC, 5% pour les opérateurs mobiles et 30% pour 5C Energy, cet opérateur privé dont les prestations restent énigmatiques.

Réagissant à l’article de Scooprdc.net intitulé «RAM : Kibassa se déresponsabilise et charge Tshisekedi via Christian Katende», un haut cadre d’une société de télécommunications indique que l’opacité de la gestion du RAM est scandaleuse. « Je vous informe qu’à ce jour (plus d’une année après le début des prélèvements), aucun opérateur n’a bénéficié d’une quelconque rétrocession de 5% tel que cela a été présenté. Ceci sous-entend que 70% sont retenus par l’ARPTC », déclare-il au média en ligne.

Bien que le ministre de PT-NITC, Augustin Kibassa, se soit déresponsabilisé en déclarant que les recettes de RAM sont gérées d’une façon autonome par l’ARPTC qui dépend directement de la présidence de la République, son implication n’est pas moindre à travers la firme sous-traitante 5C Energy que d’aucuns qualifient d’une nébuleuse, bénéficiaire de 30% desdites recettes et où patronne sa sœur.

L’opacité de la gestion de RAM c’est le fait qu’à la présidence de la République, beaucoup de personnes y sont impliquées. Si Christian Katende gère les 70%, part de l’ARPTC, le conseiller spécial du président Tshisekedi en matière d’infrastructures, Alexis Kayembe, gérerait lui les 30% de 5C Energy dont on dit qu’il est l’un des géniteurs. Pour preuve, le bureau d’Alexis Kayembe se trouve dans les mêmes locaux qui abritent 5C Energy au quatrième niveau de l’immeuble Tilapia, en face de Pullman Grand Hôtel Kinshasa. Lui-même serait logé à l’hôtel Memling aux frais du Trésor public. Du gaspillage !

Les députés et sénateurs qui se sont déjà déclarés pour la suppression de la taxe RAM, devront aller jusqu’au bout pour mettre fin à son prélèvement contesté par la population et sa gestion opaque par l’ARPTC et sa complice de 5C Energy. Un audit devra aussi être entrepris par l’Inspection générale des finances car à ce jour, les 5% de plus de 40 millions USD revenant aux opérateurs de télécommunications non perçus, représentent au moins 2 millions USD. Dossier à suivre.

  • Bendélé Ekweya té

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