Guerre des minerais ? Guerre de leadership économique ? Guerre d’hégémonie géostratégique ? C’est un peu de tout ça qui se résume clairement dans un affront que subit la Chine de la part des Occidentaux, à cause de sa présence et ses actions en Afrique, et particulièrement en RDC. Un affront qui s’accompagne désormais d’une campagne médiatique de mépris officialisée.
Tenez, un diplomate en poste à Kinshasa, et dont la « chinophobie » ne fait l’ombre d’aucun doute, est passé à la vitesse supérieure. Il planifie une campagne de dénigrement d’un géant mondial de l’Informatique en contrepartie d’un cachet. A l’évidence, il est convaincu qu’en RDC, tout se vend, tout s’achète pendant qu’il promeut, lui, la lutte contre les antivaleurs au nombre desquelles la corruption.
Ainsi, après sa campagne contre une entreprise chinoise opérant en toute légalité dans les mines, et encore avec pour partenaire fiable et viable une entreprise congolaise ayant pignon sur rue, il se découvre un nouvel adversaire dans le hi-tec. Au lieu cependant de l’affronter lui-même directement et ouvertement, il se cherche deux bras séculiers. Le premier, il le trouve dans un plaignant manipulé qui entend soutirer du géant de l’Informatique une bonne cinquantaine de millions de dollars dans un dossier judiciaire puant à cent lieues du chantage.
Le second, il l’établit dans la corporation des professionnels des médias dont bon nombre n’ont pas apprécié sa tentative de chosification des Congolais, surtout quand on sait qu’au cours de ces quarante dernières années, son pays n’a rien investi de solide et de productif en RDC.
Des sources crédibles, il revient qu’une tentative similaire est en train d’être faite au Zimbabwe. Les journalistes de ce pays ont dit : niet ! En témoigne, la prise de position courageuse des journaux zimbabweens comme The Herald dans sa livraison du 21 septembre 2021. A en croire les mêmes sources, c’est une stratégie généralisée puisque dans plusieurs Etats africains (Éthiopie, Soudan, Soudan du Sud, Ouganda, Rwanda, Tanzanie, Zambie, Malawi, Botswana, Namibie, Mozambique et même Afrique du Sud), les médias sont approchés pour diaboliser la Chine.
Assez grands pour veiller sur leurs intérêts
Il va de soi que la République Démocratique du Congo ne fait pas exception. On en veut pour preuve la réunion, ou plutôt le conciliabule organisé par ce diplomate il y a quelques jours, avec comme invités quelques médias. Certes, il est réputé avoir des penchants avérés pour les affaires ; ce qui en soit n’est pas une mauvaise chose. Après tout, dans la diplomatie moderne, le poids d’un ambassadeur ou d’un chargé d’affaires se mesure à sa capacité de mobiliser des investissements dans son pays d’accueil pour son propre pays, cela en termes soit d’ouverture, soit de prise des marchés.
Mais, le mal commence et s’installe lorsqu’au lieu d’amener en RDC les investissements jusque-là promis et promus mais restés sur papier, il s’emploie plutôt à combattre les investissements promis, promus et réalisés par la Chine et ceux en voie de l’être. Il sait pourtant bien que depuis une quarantaine d’années, son pays n’est d’aucun apport significatif en investissements en RDC, vaste territoire qui présente d’immenses opportunités d’investissements dans les domaines d’exploitation de ses ressources naturelles et d’aménagement des infrastructures de base.
A moins, pour le gouvernement représenté à Kinshasa par ce diplomate, d’avoir résolu de priver le Congo du droit de se développer à partir de ses ressources, comme le font tous les pays normaux du monde, rien ne peut justifier la campagne désormais officialisée menée contre la Chine.
Peuple pacifique, les Congolais attendent des partenaires une solidarité agissante fondée sur l’émulation et non la confrontation. Emulation sous forme d’investissements visibles en contrepartie d’investissements tout aussi visibles. Et non confrontation entre des investissements visibles en contrepartie des investissements non visibles. Ils sont assez grands pour veiller sur leurs intérêts, et depuis les années 1985, ils savent qui sont pour leur progression, et qui sont pour leur régression, l’unité de mesure, on s’en doute, étant seulement les investissements opérés.