Scandale au Ministère de l’intérieur : Devant la représentante du HCR et du VPM Aselo, le dircab tenait en venir aux mains avec son adjoint !

Le directeur de cabinet du vice-premier ministre, ministre de l’intérieur, Daniel Aselo, a livré, ce mercredi 20 octobre 2021, un spectacle très désolant, non seulement devant ses subalternes, mais également devant le VPM lui-même et sa visiteuse, la représentante du Haut-Commissariat des nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) qu’il venait de recevoir en audience. Il s’en est fallu de très peu pour qu’il en vient aux mains avec son adjoint si ce dernier était dans son bureau. Hélas !

Il s’agit du directeur de cabinet Godefroid Tshimanga (Ndlr : grand cousin du chef de l’État Félix Tshisekedi, fils aîné de la grande sœur de Maman Marthe Kasalu) et le directeur de cabinet adjoint Tshidibi Thomas.

Pourquoi cette opprobre à la République ? En effet, rapporte une source du ministère, à la nomination de Daniel Aselo comme VPM de l’intérieur, Godefroid Tshimanga lui a été imposé par le parti comme directeur de cabinet. Mais le gros du travail technique est effectué par le directeur de cabinet adjoint, Tshidibi Thomas. Mais fort de son appartenance à l’UDPS, parti au pouvoir et de sa proximité avec ses animateurs, Godefroid Tshimanga a amené plusieurs combattants du parti au ministère, qui jonchent les couloirs, tournent les pouces et indisposent ceux qui travaillent véritablement. Ce comportement dénoncé par les agents du ministère a finalement obligé le dircaba Tshidibi Thomas de faire raccompagner, mardi 19 octobre, tous ces chômeurs déguisés à la sortie avec instruction à la police de ne plus les accepter dans le bâtiment sans preuve de rendez-vous. Ce qui fut fait.

Informé par les combattants de ce qu’a fait son adjoint sur eux, le dircab Tshimanga a disjoncté surtout que dans le lot de chassés il y avait aussi son fils et sa belle-sœur. Le scandale qui s’en suit est digne d’un film hollywoodien : le directeur de cabinet Tshimanga débarque le jour suivant, donc mercredi 20 octobre dans l’antichambre du VPM pour sermonner sa garde que le dircaba avait utilisé pour chasser ce trop-plein dans le bâtiment après avoir raté ce dernier dans bureau car absent. C’est pendant qu’il vociférait que le VPM Aselo sort avec son hôte dans le couloir pour l’interview avec la presse, que tout dérape sous les yeux incompréhensibles et du pauvre ministre congolais et de Madame Liz Ahua, la représentante région de HRC à Kinshasa.

La présence du VPM et de sa visiteuse de marque n’a rien dit au dircab Tshimanga qui hurlait comme un lion en lingala devant ces deux autorités :  » Vous voulez blaguer avec moi ici ou comment ? Je vais vous boxer aujourd’hui. Et d’ailleurs j’appelle Kabund, j’appelle Kabuya et j’appelle lui-même Félix pour leur dire que vous voulez jouer avec mon pouvoir. Ici, c’est moi le « chef », vous voulez vous jouer de moi ou quoi ?« . S’en sont suivis d’autres propos arrogants et méprisants dignes d’un UDPSien membre de la famille présidentielle.

Cette scène aussi invraisemblable qu’ignominieuse, a fait dire à certains membres du cabinet que l’UDPS ne connaît pas les limites entre la chose publique et le parti d’une part, et entre l’État et la famille biologique du chef d’autre part. Ils ont même déclaré que finalement le président Félix Tshisekedi n’aurait pas de chance à travers la nomination de ministres UDPS au sein de ses différents gouvernements.

Infiltrant ce cabinet, les révélations faites sur le fameux Godefroid Tshimanga sont accablantes. L’homme serait imposé à Daniel Aselo par la hiérarchie de son parti bien qu’il n’aurait aucune compétence. Il passe son temps à somnoler et le soir il voit le conseiller financier pour avoir son perdiem et quitter le bureau. Pour les membres du cabinet, c’est le dircaba qui fait tout le travail et que d’autres conseillers ont du mal à faire parvenir leur rapport à la hiérarchie à cause des interférences de combattants sans notification qui tribalisent tout. « Etant donné que le VPM est de l’espace Kasaï, son dircab et dircaba aussi, les dossiers sont orientés non pas par expertise, mais par affinité », dénonce un membre du cabinet.

Que fera Daniel Aselo face à cette opprobre lui infligée par son dircab devant une visiteuse de marque ? Croisons les doigts et attendons voir.

  • Bendélé Ekweya té

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