Kinshasa : Guy Loando lance la campagne de vulgarisation et mise en œuvre de la politique nationale d’aménagement du territoire

Samedi 16 octobre dans le salon rouge de l’Immeuble du Gouvernement à la place royale, le ministre d’Etat et ministre de l’Aménagement du territoire, Me Guy Loando Mboyo, a procédé au lancement de la campagne de vulgarisation et mise en œuvre de la politique nationale d’aménagement du territoire.

Rappelant que c’est depuis juin 2015, dans la Ville Historique de Kisangani, qu’ont été lancés les « Etats généraux de l’Aménagement du Territoire », Me Guy Loando affirme que c’est dans ce cadre que le Gouvernement de la République, à travers le Ministère de l’Aménagement du Territoire, avait lancé en juin 2017, le processus de la Réforme de l’Aménagement du Territoire. Ce dernier avait pour objectif de doter, dit-il, le pays notamment d’une Politique Nationale d’Aménagement du Territoire ; d’une Loi relative à l’Aménagement du Territoire ; d’un Schéma National d’Aménagement du Territoire et des Guides Méthodologiques pour l’élaboration des Plans Provinciaux et Locaux d’Aménagement du Territoire. Cette réforme, précise-t-il, devra aboutir à l’instauration d’un cadre institutionnel capable de mener à bon escient les différentes activités liées à la planification, à l’affectation, à l’utilisation et à l’occupation de l’espace du territoire national.

A ce jour, deux instruments importants ont été produits, il s’agit de la Politique Nationale d’Aménagement du Territoire, adoptée en Conseil des Ministres ; et le Projet de Loi relatif à l’Aménagement du Territoire adopté également en Conseil des Ministres et transmis à l’Assemblée Nationale pour examen et adoption.

Quant à la Politique sus visée et dont la vulgarisation et la mise en œuvre sont en cours, elle est l’instrument capital pour le développement durable et harmonieux de la RDC et se résume en sept axes stratégiques, notamment la promotion des grandes infrastructures structurantes et intégratrices du territoire ; la recherche d’une redistribution rationnelle et équitable sur le territoire national des équipements et des services sociaux de base ; le renforcement de l’armature urbaine et des pôles de compétitivité et d’intégration économique ; le développement et aménagement agro-rural et renforcement des complémentarités villes-campagnes ; la durabilité environnementale et résilience face aux changements climatiques ; la planification, optimisation des affectations et arbitrage des usages des terres ; et l’amélioration des cadres juridique et institutionnel de l’aménagement du territoire.

Guy Loando explique que la Politique Nationale d’Aménagement du Territoire s’articule autour des principes fondamentauxdans lesquels tous les acteurs du développement territorial trouveront leur place. Il s’agit de principes de la cohérence et la subsidiarité ; de l’équilibre et la complémentarité ; de la justice territoriale ; de la responsabilité sociale et environnementale ; de l’unité et la cohésion nationale ; de la globalité de l’aménagement du territoire ; de l’anticipation, et de la consultation et la participation.

Concernant les autres outils restants notamment le Schéma National de l’Aménagement du Territoire et les Guides Méthodologiques, fait savoir le ministre d’Etat de l’Aménagement du territoire, une évaluation de la première phase du processus est en cours, à l’issue de laquelle la deuxième tranche des fonds prévus pour cette Réforme pourra être débloquée.

« En attendant, j’ai le réel plaisir d’annoncer que, sur instruction de Son Excellence monsieur le premier ministre, chef du Gouvernement, Jean-Michel Sama Lokonde Kyenge, le Gouvernement de la République, dans le cadre des fonds de contrepartie a débloqué un acompte pour permettre au Ministère de l’Aménagement du Territoire de poursuivre les activités de la Réforme de son secteur. Ce financement sur fonds propres du Gouvernement nous permet de se déployer à travers le pays non seulement pour la vulgarisation mais aussi pour parachever ce processus par la production des livrables restants », a-t-il déclaré.

La campagne de vulgarisation qui s’est ouverte ce samedi 16 octobre, a comme objectif principal, de permettre à la province de Kinshasa de s’approprier les résultats de la réforme de l’Aménagement du Territoire, surtout de mettre en œuvre la Politique Nationale d’Aménagement du Territoire ; et de répondre aux attentes du Gouvernement et de la population en rapport avec l’affectation, l’occupation et l’utilisation des espaces, des ressources naturelles du sol et sous-sol ainsi que le développement durable de la ville de Kinshasa et sa périphérie.

Dans cette optique, un accent particulier sera mis sur la rénovation ou modernisation de la partie Ouest de Kinshasa qui est saturée ainsi que l’extension du côté Est de la capitale avec le Projet « Kitoko, Nouvelle Ville Globale et Intelligente ».  Ceci aura comme finalité l’aménagement planifié, le développement durable, harmonieux et équilibré des entités tant urbaines que décentralisées en particulier et la RDC en général.

Le Programme REVITE (Repensons à nos Villages, Villes et Territoires)mis en place par Guy Loando découle, selon lui, de quatre premiers «Axes Principaux» de la Politique Nationale de l’Aménagement du Territoire. Ce vaste et ambitieux Programme REVITE a pour objectif d’inviter et encourager les citoyens congolais, résidants au pays et à l’étranger de construire ou investir dans leur milieu d’origine afin d’apporter un développement durable.

« Ces travaux seront aussi l’occasion de collecter certaines données de terrain afin de mieux planifier les actions à mener dans le cadre du Programme REVITE pour la Ville de Kinshasa qui, à en a point douter, a droit à un l’accompagnement spécial de notre Ministère en particulier et le Gouvernement Central en Général », précise Guy Loando.

Il y a lieu de rappeler qu’il y a certains partenaires techniques et financiers qui appuient le ministère de l’Aménagement du territoire dans son ambitieux programme de Réforme. Il s’agit entre autre de l’Initiative pour la Forêt d’Afrique Centrale (CAFI) pour le financement du programme ; le FONAREDD, pour le plaidoyer en faveur du programme, sa coordination et son suivi permettant d’atteindre les différents jalons ; et le PNUD, qui assure l’exécution de ce programme.

  • Bendélé Ekweya té

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