Tout observateur donnerait raison au sage de la tribu Lulua, auteur de l’adage : « Bukalenga bua bana kabupangi diyoyi », entendez : « le pouvoir confié aux enfants ne manque jamais de yoyo ». La fille aînée du ministre d’Etat, Pius Muabilu, l’a démontré dans sa gestion de la Radio-Télévision Groupe l’Avenir (RTGA). Très choyée par son géniteur soucieux de la rendre très responsable malgré son jeune âge, Christelle Muabilu ne s’est montrée pas à la hauteur. Elle a déçu, mais son papa ne veut pas afficher extérieurement sa déception.
Tenez, 32 mois, soit deux ans et huit mois d’arriérés de salaire des agents, c’est tout ce que l’on peut retenir de son bilan de gouvernance caractérisé par l’arrogance et le mépris de ces agents qui ont bâti ce média et l’ont hissé plus haut dans le monde médiatique congolais. Une attitude qui, depuis son avénement comme administrateur délégué général, fait sombrer et tue cette chaîne qui était au top 5 de médias congolais, mais qui, actuellement est l’ombre d’elle-même, car ayant perdu beaucoup d’auditeurs et de téléspectateurs. Tout ça parce que la fille à papa a confondu sa poche et la caisse de l’entreprise qui requiert des normes rigoureuses de gestion.
Pire, c’est une gestion de terreur vis-à-vis des agents qui osent revendiquer, à qui elle demande tout simplement d’aller se foutre ailleurs, en les menaçant de licenciement. « Toutes nos tentatives à l’interne pour aboutir à un bon arrangement ont échoué », racontent les agents RGTA désespérés par rapport à leur situation d’impaiement.
Bien qu’il soit chargé, le ministre d’Etat Pius Muabilu devrait récupérer la situation en mains en tant que fondateur de la RTGA pour sauver son œuvre de plusieurs sacrifices. Sinon, c’est son image qui est salie étant donné que le nom RTGA est extrêmement lié à lui et qu’il est difficile de dissocier les deux. Aimer et chérir sa fille, c’est bien, mais préserver son image de marque et sa dignité mais aussi la survie de l’entreprise, c’est beaucoup mieux. Christelle Muabilu vaut mieux ailleurs qu’à la RTGA où elle broie complètement du noir par une incompétence masquée.