Baisse des prix du billet d’avion : la ruse des transporteurs et la léthargie du Gouvernement

La mesure de la baisse des prix du billet d’avion a été accueillie avec beaucoup de joie par les Congolais, pour qui le transport par avion, même à l’intérieur du pays, demeure un luxe inaccessible pour la majorité, imposant effort et sacrifice pour les moins nantis. En effet, après un accord négocié dans la douleur entre le Gouvernement et les compagnies aériennes, ces dernières faisant semblant d’exécution, ont imaginé des subterfuges pour maintenir les Congolais dans la situation d’antan.

 Non seulement qu’elles ont réduit le poids du bagage à main ou accompagné non facturé qui passe de 10kg (ou 15 kg chez certains) à 5 kg et ont élevé le prix du kilo surplus pour les bagages en soute, mais aussi et surtout – et c’est le comble – certaines ont tout simplement revu à la baisse leur nombre de vols à l’intérieur du pays. Du coup, la rareté de vols contraint les voyageurs à accepter le prix non officiel proposé par les transporteurs et qui, curieusement, reste le prix d’avant la négociation.

Le gouvernement congolais a-t-il été dupé par les transporteurs aériens ou bien ces derniers se servent de sa léthargie pour saper ses actions ? Qu’est-ce qui a fait que juste au moment où l’on doit appliquer les termes de l’accord signé avec le Gouvernement, certaines compagnies aériennes revoient leurs rotations dans l’arrière-pays ?

Certains esprits voient dans ce sabotage la main noire de certains caciques du pouvoir passé (qui seraient associés ou proches des aviateurs) qui tentent de combattre les actions du premier ministre  Sama Lukonde et de son gouvernement en empêchant ainsi la concrétisation de la vision du président de la République, Chef de l’État, consistant à changer le social des Congolais.

Félix Tshisekedi devra frapper fort ; car mieux vaudrait ne pas prendre des mesures que les prendre pour observer passivement leur non application. On se rappellera que la gratuité de l’enseignement de base a été et continue d’être l’objet de sabotage, l’état d’urgence est sapé par certains compatriotes inconscients et que les négociations sur la baisse des prix des vivres surgelés avec les importateurs  ont accouché d’une souris. Doit-on continuer ainsi ?

  • Bendélé Ekweya té

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