Anarchie administrative à la présidence de la République : Guylain Nyembo hurle sa colère !

Un désordre administrativement entretenu à la présidence de la République, c’est le moins que l’on puisse dire au regard de la circulaire du directeur de cabinet du président Félix Tshisekedi balancée dans les réseaux sociaux et qui fait le choux gras des détracteurs de ces derniers. En effet, sous forme à la fois de plainte, mise en garde et rappel à l’ordre, Guylain Nyembo fait savoir à tous les membres du cabinet que c’est lui le chef, mieux le seul patron de l’administration présidentielle et rien ne peut se faire sans son quitus.

«Il s’observe que, de plus en plus, des membres du Cabinet du président de la République brillent par la commission d’actes qui dénotent une usurpation du pouvoir exclusif de représentation du Cabinet, pouvoir légalement dévolu au seul Directeur de Cabinet du président de la République, vis-à-vis des autres institutions de la République et des tiers», peut-on lire dans cette circulaire de Guylain Nyermbo.

Pour être explicite, le directeur de cabinet de Fatshi précise les reproches formulés à l’endroit des directeurs de cabinets adjoints, des conseillers spéciaux, du conseiller privé, des conseillers principaux, des ambassadeurs itinérants, des chargés de missions, des envoyés spéciaux, des représentants personnels, des assistants personnels, du directeur de communication, du directeur du Bureau de conjoint du chef de l’Etat, des coordonnateurs des services spécialisés et des conseillers :  invitations sans son aval adressées aux autorités politiques, administratives ou encore à des citoyens à prendre part à des réunions ou séances de travail pour le compte de la présidence de la République.

A ces griefs, Guylain Nyembo ajoute l’attribution unilatérale, par certains membres du cabinet, des prérogatives ou prises d’initiatives personnelles pour le règlement des litiges qui se posent au sein des administrations publiques voire privées. Au regard de toutes ces bavures, le patron de l’administration présidentielle insiste sur le fait que rien ne peut se faire au Palais de la nation sans qu’il ne soit préalablement informé. Pour cela, il prévient des sanctions aux contrevenants.

Est-ce par ignorance administrative ou par excès de zèle que les cadres de la présidence de la République s’en passaient de leur directeur  de cabinet ? Les deux à la fois. En effet, beaucoup qui ont atterri au Palais de la nation à l’avènement de Fatshi, la plupart venant de la diaspora, n’ont jamais, au vrai sens du mot, travaillé dans une administration publique. Ce sont des gens sans repères qui ont beaucoup évolué en Europe ou en Amérique dans le secteur privé de bas niveau. Ainsi bombardés cadres à la présidence de la République à la faveur des accointances «diasporaïques», ils mélangent choux, tomates et patates. A part le Français «rouge bordeaux», beaucoup broient du noir. Pire, ils se permettent d’inviter les ministres à leurs bureaux comme si eux avaient des  grades supérieurs que ceux des membres du gouvernement !

Cependant, les autres se comportent en maîtres de cérémonie, bafouant sciemment l’autorité du directeur de cabinet à cause de leur rapprochement familial ou politique avec le président Tshisekedi. Ils perdent ainsi administrativement la tête et pensent avoir comme seule personne à rendre compte : Fatshi. Espérons qu’avec cette circulaire, les brebis égarées qui jettent de l’opprobre sur l’institution président de la République sont avertis.

Cet avertissement c’est pour éviter des actes graves comme celui posé en octobre 2020 par la Coordination des Ressources Extérieures et du Suivi des Projets (CRESP), un service spécialisé de la Présidence de la République créée en juillet 2019 par le président Félix Tshisekedi comme structure d’appui de son action dans l’exercice de ses fonctions, qui avait traduit en justice au nom de la présidence Scooprdc.net pour le fait que le média en ligne dénonçait l’insolvabilité d’une créance que CRESP devait à un tiers, malheureusement contractée au nom de la présidence de la République. Ce qui jetait un discrédit sur l’ensemble de cette institution (lire l’article : Insolvabilité à la Présidence : les amis de Félix Tshisekedi à la tête de CRESP entretiendraient une mafia !). Mais grâce au professionnalisme du média en ligne et au regard des preuves irréfutables qu’il avait brandies à l’OPJ, le dossier avait été classé sans suite par la Cour d’appel de Kinshasa-Gombe et le zélé coordonnateur de la CRESP ayant maladroitement porté plainte au nom de la présidence de la République, avait été débouté (lire l’article : Présidence de la République : la CRESP traduit Scooprdc.net devant la justice !).   

  • Bendélé Ekweya té

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