José Makila sur la forte médiatisation du rapport de l’IGF sur la gestion de la SCTP : «C’est l’UDPS qui veut ma tête»

Alors que Scooprdc.net pensait que l’Inspecteur général des finances, Jules Alingete, chercherait des poux sur la «tête chauve» de José Makila, président du Conseil de l’Administration (PCA) de la Société commerciale de transports et ports (SCPT), dans un rapport de gestion de cette société de l’Etat, ce dernier a vite tranché : «Ce n’est pas lui, c’est L’UDPS. L’IGF a fait ses observations, ce n’est pas un rapport final. J’ai répliqué, et maintenant nous attendons le rapport final. Mais pour l’UDPS ,comme ils veulent ma tête, et voilà. Que des élucubrations».

En effet, un rapport de l’Inspection générale des finances qui a mis en cause José Makila dans la gestion de la SCTP est à la base de sa suspension en tant que PCA de cette entreprise étatique. Seulement, cette sanction lui infligée par  la ministre du Portefeuille, Adèle Kahinda, est entachée de beaucoup irrégularités (Lire l’article de scooprdc.net : Suspension en catimini à la SCTP : José Makila s’en moque éperdument et estime que le pays est tombé trop bas !).

S’agissant de ce rapport de l’IGF, José Makila a envoyé à Jules Alingete un document de 191 pages sous forme de réplique aux observations formulées par ses inspecteurs envoyés à la SCTP. Du recrutement inadéquat et inconsidéré de 2.106 agents en 2020-2021 ; de la signature des contrats léonins au détriment de la SCTP SA ; de la cession à la Rawbank à des conditions peu favorables pour la SCTP SA ; de la créance de 207 millions USD détenue sur l’Etat congolais ; des avantages indus au titre de soins médicaux ; de la perception des frais de mission sans effectuer les missions ; du non paiement des loyer pour la villa M 110 de la SCTP occupée depuis 2017 ; de la perception d’un avantage indu au titre de l’indemnité de logement ; de l’absence des justifications des fonds perçus par le PCA au titre des états de besoin et des frais de fonctionnement ; de la modification irrégulière du règlement intérieur du Conseil d’administration sans l’aval de l’Assemblée générale ; à tous ces griefs José Makila a donné des réponses point par point, en mettant en annexes les éléments de preuve ou les preuves justificatives.

Mais José Makila regrette que les inspecteurs des finances envoyés en mission à la SCTP ne l’aient jamais vu ni entendu, mais se soient contentés de mettre sur la place publique leurs observations tout en occultant sa réplique à leurs observations qui ne sont pas de surcroît un rapport final. Ce qui lui fait croire à un caractère arbitraire de cette démarche visant une cabale montée pour nuire à sa réputation. Non sans raison, car fait-il remarquer que les observations de l’IGF l’ayant envoyé à la potence, lui ont été transmises huit jours après, alors que sa suspension par la ministre d’État en charge du Portefeuille, saisie avant lui du contenu du rapport, est intervenue avant. Entorse !

Et dans la conclusion du document envoyé à l’IGF, José Makila ne mâche pas les mots : «Au demeurant,  les observations formulées par l’Inspection générale des finances à notre égard sont ni plus ni moins que des accusations sans fondement parce que non étayées par des preuves irréfutables. Il apparaît sans conteste que c’est la personne de José Makila Sumanda qui était ciblée. D’où, il fallait coûte que coûte lui imputer des faits même mensongers, pourvu qu’il soit immolé sur l’autel de l’injustice ambiante. Sinon, serait-il rationnel de l’accabler lourdement en raison de ses charges en qualité de président du conseil d’administration et dans le même temps lui renier le bénéfice des avantages lui reconnus par l’Etat, actionnaire unique de la SCTP SA comme démontré ci-haut ?»

Discrédit sur l’IGF…

José Makila n’est pas le seul à contredire le travail hâtif et quelquefois complaisant de l’IGF.  Un grand discrédit vient d’être jeté sur la réputation de ce gendarme financier réveillé depuis l’avènement de Félix Tshisekedi, au sujet de son tout dernier rapport sur le projet Tshilejilu. L’entreprise chinoise CREC-7 aussi indexée dans le détournement de 13 millions USD destinés aux travaux d’infrastructures dans le cadre dudit projet, a répondu aux “fausses” allégations des inspecteurs de l’IFG. C’est le Directeur général adjoint de cette société, Stéphane Mundadi qui a contredit et  s’est déchaîné sur ce qu’il qualifie de «confusions portées par des inspecteurs» qui cherchent à salir ce vaste programme.

En effet, sans aller par le dos de la cuillère, Stéphane Mundadi a qualifié ce rapport de l’IGF des simples bruits du couloir, des rumeurs. Et comme pour dire à l’IGF et ses poulains que «le chien aboie, la caravane passe», Stéphane Mundadi déclare que nonobstant ces allégations, l’entreprise GREC-7 réaffirme sa volonté de travailler et d’aller jusqu’au bout avec le projet Tshilejelu, tout en indiquant que les moyens nécessaires sont disponibles pour la matérialisation du projet.

Si le travail de l’IFG est bien accueilli par l’ensemble de Congolais du fait qu’il fait peur et décourage les détournements des deniers publics, il est cependant reproché aux inspecteurs de ce corps la précipitation dans les conclusions, le refus du contradictoire et parfois le règlement des comptes. Le cas de José Makila, au regard de sa réplique ci-dessous annexée, peut en être la preuve.

  • Bendélé Ekweya té

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