L’installation favorisée par le ministre d’Etat, ministre de la Décentralisation, Azarias Ruberwa, du bourgmestre de la commune de Minembwe, a suscité et continue de susciter beaucoup de réactions révoltantes de la part de Congolais au pays comme à l’étranger. Pourquoi ce passage en force de la part de l’ancien président du RCD/Goma alors que Minembwe est une commune presqu’inexistante, étant donné que le décret du 13 juin 2013 la créant avait été sursis sur décision du conseil des ministres du 22 juillet 2015 ?
Voilà l’objet de l’interpellation d’Azarias Ruberwa par le député national Muhindo Nzangi qui vient sans doute mettre à nu les manœuvres orchestrées depuis l’époque de la rébellion RCD de triste mémoire. Non sans raison, car effet, déjà entant que chef de ce mouvement rebelle, Azarias Ruberwa avait tenté en vain d’élever cette bourgade au rang de commune.
Profitant de sa position pro-Kabila, il réussira tout de même à obtenir un décret qui élèvera 310 agglomérations en commune et ville, pour qu’on arrive a y insérer Minembwe. Et pourtant, en quittant Kinshasa pour l’Est du pays, accompagné du ministre de la défense Aimé Mukena et quelques députés de la Commission défense et sécurité de l’Assemblée nationale, il était tout simplement question d’aller prêcher la paix. Mais Me Azarias a fait de cette de cette mission un raccordement frauduleux pour revenir sur un décret sursis depuis 5 ans.
Dans son article du 1er octobre intitulé : Sécurité-Sud-Kivu : Dunia Mukome fait un peu du Saint Thomas après le passage des autorités nationales dans le haut plateau de Minembwe, scooprdc.net avait à travers les propos de l’ancien député Dunia Mukome fait savoir que le passage de ces autorités cachait quelque chose. Voici que les masques sont tombés : Aimé Mukena, Daniel Safu et consorts ont plutôt accompagné Azarias Ruberwa pour aller accomplir son dessein d’il y a longtemps, celui d’attribuer une terre aux descendants des anciens réfugiés Rwandais qui se sont retrouvés en RDC à l’accession de ce pays à l’indépendance.
Cette épineuse question d’appartenance tribale devra être réglée une fois pour toute, déclare Me Didier Ndangi dans un échange avec la rédaction du média en ligne. «Pourquoi les Bazombo ne réclament-ils pas une terre au Kongo centrale ?», s’interroge-t-il, avant de conclure que «l’histoire de la démographie de la RDC subdivise la population en 4 groupes ethniques :les bantou, les soudanais, les pygmées et les nilotiques. Cette dernière catégorie dont on pensait prendre en charge les tutsi banyamulenge, est composée des Alur, Kakwa et Bari qu’on retrouve autour du lac Albert.
Que Ruberwa et sa communauté acceptent ce qu’ils sont à l’instar de Bazombo qui se sont intégrés dans le Kongo centrale à Madimba, Kwilu Ngongo et même à Mbanza Ngungu. Les élans tribalo-hégémoniques des frères d’expression rwandophone ne serviront qu’à créer l’instabilité au sein des communautés de l’Est du pays.
Pour rappel, la situation de Minembwe a été toujours décriée et dénoncé par les notables de l’Est du pays. Si Muhindo Nzangi le fait au niveau du Parlement, Justin Bitakwira l’a fait sur le plateau de la RTNC. Lors de l’investiture du gouvernement Matata Ponyo en 2012. Mushi Bonane, à l’époque député national de la Majorité présidentielle, avait menacé de citer les noms de politiciens et officiers tireurs de ficelles dans ce qui se passe dans les Kivu.