Par Innocent Olenga.
Le dispositif numérique installé à Kasumbalesa par TRAFIGO pour identifier les entrées et les sorties des camions dans le cadre du commerce transfrontalier ne profite pas seulement à la maximisation de recettes de la DGDA. Il y a aussi le Programme National d’Hygiène aux Frontières (PNHF) qui en tire grandement le dividende avec les recettes de la taxe de désinfection des véhicules routiers transfrontaliers qui ont été majorées de 10.000%.
Dans son bureau à Lubumbashi où il a reçu la délégation des députés nationaux et les journalistes qui les accompagnaient, le Coordonnateur provincial du PNHF, tel le «zamundais» que l’on voit s’agenouiller devant Akim à New-York dans le film «Un Prince à New-York», n’a cessé de faire des éloges à TRAFIGO grâce à laquelle son institution respire correctement alors qu’il s’agit que d’un seul acte générateur des recettes du PNHF confié à TRAFIGO sur les onze relevant de sa nomenclature.
Chiffres à l’appui, Patrick Ilunga Kabuji Mume révèle qu’avant le partenariat avec TRAFIGO, le PNHF avait par exemple en 2017 réalisé annuellement près de 2,384 milliards de FC au guichet unique et 305 millions de FC pour les CIV et autres taxes, soit un total de 2,689 milliards de FC réalisé en 2017. Mais avec l’arrivée de TRAFIGO en mi-2018, les recettes de 6 mois au guichet unique ont atteint 14,954 milliards de FC et les CIV et autres taxes ont produit 764 millions de FC, soit un total de 15,718 milliards de FC, 7 fois plus que la production de 2017.
Pour l’année 2019, Patrick Ilunga Kabuji Mume avec les chiffres de 37,568 milliards de FC réalisés au guichet unique et 1,452 milliards des CIV et autres taxes, soit un total de 39,059 milliards de FC. Il indique que les réalisations de janvier jusque juillet 2020 au guichet ont atteint 24,805 milliards de FC et les CIV et autres taxes ont produit près de 952 millions de FC, soit un total de 25,757 milliards de FC, malgré mes effets négatifs de la Covid-19.
«Personne ne voulait venir travailler au PNHF parce qu’avant d’être coordonnateur, j’y étais inspecteur. Le huissier touchait à l’époque 7.500FC. Mais aujourd’hui, grâce au partenariat avec TRAFIGO qui nous a aidé à la traçabilité de nos recettes, le huissier gagne 800 mille FC plus un sac de farine. Imaginez-vous que tout ça avec un seul acte générateur des recettes, la DDDVR, sur les onze que nous avons», a déclaré Patrick Ilunga Kubuji Mume aux députés nationaux tout en sollicitant leur plaidoyer au Parlement pour que les recouvrements d’autres actes générateurs de recettes comme celui sur le carburant qui pose problème au niveau des pétroliers, soient effectifs.
«Honorables députés, si tous nos actes générateurs de recettes sont perçus tel que nous le faisons numériquement avec TRAFIGO avec une transparence exemplaire qui nous facilite, nous qui sommes à Lubumbashi d’avoir instantanément les mêmes données que Kasumbalesa, notre ministère de la Santé publique n’aura pas besoin de l’argent des partenaires étrangers pour la gestion des maladies. Nous pouvons renflouer les caisses de l’État rien que par la numérisation telle que TRAFIGO nous l’a prouvés», a conclu le coordonnateur du PNHF/Haut-Katanga qui, en passant a fait savoir que sa province est la première en termes de recettes réalisées sur l’ensemble du pays alors que là, martèle-t-il, il ne s’agit qu’un seul acte générateur de recettes.